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Echaudés l’an dernier alors qu’ils étaient initialement optimistes, les gestionnaires d’actifs financiers se disent cette fois plus prudents. La plupart guettent des points d’entrée dans les marchés.

18 janvier 2019

Michel Lemosof

« En 2019, pronostique Maxime Vermesse, directeur de la gestion privée chez Meeschaert, l’économie mondiale devrait entamer la fin d’un des plus longs cycles de croissance de l’histoire moderne, La qualité de l’atterrissage dépendra des actions des banques centrales et de la capacité des grandes puissances à s’entendre dans le conflit commercial qui les oppose. »

S’ils ne s’attendent pas à de nouveaux accidents (d’ailleurs souvent imprévisibles), les gérants estiment généralement, à l’instar de Colin Moore, responsable des investissements de Columbia Threadneedle Investments, que les performances des marchés seront plus modestes qu’au cours des années où les politiques monétaires ultra-accommodantes avaient dopé les prix des actifs. Pour les experts de BFT Investment Managers, la prudence est de mise, mais les opportunités se feront aussi plus nombreuses, beaucoup d’actions étant moins chères qu’il y a un an.

Retour de balancier

Les stratèges avisés essaieront de tirer le meilleur parti des évolutions de marché. Chez DNCA Investments, par exemple, Jean-Charles Mériaux, directeur de la gestion, croit à la revanche de la value (actions décotées) sur la growth (actions de croissance) et, notamment, dans le secteur des banques (qui se paient très en dessous de leur valeur comptable, alors qu’elles ont été fortement recapitalisées, et qui offrent un rendement près de deux fois supérieur à celui du marché). Ce spécialiste de l’Europe apprécie également le segment high yield (haut rendement) des obligations privées. D’autres professionnels, comme Stéphane Monier, chief investment officer de Lombard Odier Private Bank, tablent sur un meilleur comportement des actifs émergents.

« Les valorisations boursières des valeurs sensibles à la conjoncture économique reposent sur un scénario implicite très noir, constate Régis Bégué, managing director de Lazard Frères Gestion, et sont déconnectées de leur rentabilité actuelle et de leur situation bilantielle. »

Gaspal Gestion, qui évite les actions américaines (dont le rendement est passé sous celui des obligations de courte durée de vie), privilégie les stratégies à base de titres défensifs européens, dans les télécoms, la pharmacie et la défense, sans pour autant se désintéresser de secteurs cycliques comme le luxe ou le pétrole.

« Nous pensons, déclare pour sa part Jean-Marie Mercadal, en charge des gestions chez OFI Asset Management, qu’il convient de commencer à investir. »

Les professionnels de la gestion soulignent que, l’an dernier, la Bourse a été le théâtre d’un excès de pessimisme et que la psychologie des investisseurs devrait s’améliorer. Les dix stratèges dernièrement interrogés par le journal américain Barron’s ont, en moyenne, une prévision de performance de l’indice S&P 500 proche de + 15 % pour 2019. C’est plutôt de bon augure !

Crédit photo : istock

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