« Saviez-vous, demande dans une vidéo Vincent Chaigneau, directeur de la recherche chez Generali Insurance AM, que 2023 est égal à 17 au carré fois 7 ? Si vous croyez à la numérologie, c’est peut-être une bonne nouvelle ! » Pour le professionnel, 2023 sera bien meilleure que 2022. D’après lui, la diversification – qui avait l’an dernier été défaillante, avec une perte de 17 % en moyenne pour les portefeuilles mixtes actions-obligations – devrait redorer son blason.
Fabiana Fedeli, chief investment officer Actions, Multi-Asset et Durabilité, chez M&G Investments, estime que la sélection de valeurs une à une sans référence à un indice fera la différence. « Le marché ne se prête pas à une approche reposant sur de grands choix sectoriels et géographiques, souligne-t-elle dans un commentaire. Deux forces contraires vont agir en même temps : l’augmentation des coûts de financement et l’impossibilité pour les entreprises de majorer leurs prix dans un contexte de récession. » Il convient donc de rechercher des sociétés solides, capables de protéger leurs marges.
L’année du lapin
« L’inflation, qui avait atteint des sommets, expliquent Ariel Bezabel et Harry Richards, gérants chez Jupiter AM, a contraint les banques centrales à relever leurs taux d’intérêt, ce qui a entraîné une hausse des rendements obligataires. » Pour eux, le cycle de remontée des taux touchant à sa fin, il y a un point d’entrée qui est une « opportunité unique ». Nombre de spécialistes plébiscitent d’ailleurs les obligations d’entreprises. Afin de tirer parti d’un rendement d’au moins 5 %, le plus simple est d’opter pour un fonds comme Ellipsis Credit Road 2028 (FR001400B8MO) ou IVO 2028 (FR001400BJT8).y
Dans un entretien à Gestion de Fortune, Philippe Ferreira, deputy head Economy & Cross Asset Strategy chez Kepler Cheuvreux, anticipe « une progression de 5 % à 7 % des indices boursiers américains en 2023, alors qu’en Europe on arrive facilement à 8 %-10 % ». Sébastien Barbe, directeur général de Montpensier Finance, note via le site maison que « les valorisations sont devenues très raisonnables, en particulier en Europe ». Et de faire remarquer : « Les Etats ne pourront pas resserrer la vis trop vite puisqu’il faut financer la transition énergétique et la décarbonation. » Un avis là encore largement partagé. Lors d’une conférence de presse, François-Xavier Chauchat, stratégiste chez Dorval AM, a aussi affiché un certain optimisme : « La désinflation peut permettre au marché des actions de remonter malgré la baisse des profits. » Il table sur un rebond des petites valeurs, dont la « prime de croissance a disparu ».
« La Chine, font observer dans un document les experts d’Atlantic Financial Group, est entrée le 22 janvier dans l’année du lapin d’eau. Cet animal semble fragile, mais il symbolise la prospérité et l’eau la capacité d’adaptation. » Si la tendance d’une année est connue dès les trois premières séances (+ 4,7 % pour le Cac 40), la hausse ne devrait pas poser de lapin aux épargnants !