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Investir sur les marchés émergents présente des risques élevés que seuls les gérants actifs peuvent maîtriser, estime Nick Price, gérant marchés émergents chez Fidelity.

23 avril 2015

"Les pays émergents affichent souvent des progressions impressionnantes, qu'il s'agisse d'un indice national dans son ensemble ou de quelques valeurs particulières. Mais attention aux désillusions : derrière ces progressions attractives, il y a des risques propres à ces pays, à savoir la forte concentration ou très faible diversification de certains indices. Une gestion diversifiée et active est préconisée pour contourner ces biais". Telles sont les conclusions de Nick Price, gérant expert des marchés émergents chez Fidelity.

Tandis que pour les marchés développés le poids de l'indice MSCI de chaque pays est équilibré, pour les pays en voie de développement et les pays émergents, l'indice MSCI de chaque pays est déséquilibré par la sur-représentation de quelques entreprises.

Des indices très concentrés

Dans certains pays émergents, comme la Colombie, la Russie, la République tchèque ou encore le Mexique, la performance de l'indice MSCI est quasiment subordonnée à la performance d'une seule entreprise. En Tchéquie, par exemple, la compagnie d'électricité CEZ pèse 54,8% de l'indice. Dans d'autres pays, comme l'Egypte, l'Indonésie, l'Inde, le Chili et le Brésil, la concentration est moindre mais reste néanmoins importante, puisque les trois premières sociétés cotées représentent au moins 30% de l'indice national. En Indonésie, par exemple, les 3 premières valeurs -Astra International, Telekomunikasi Indonesia et Bank Central Asia -représentent 37% de l'indice MSCI Indonésie.

L'indice MSCI Pérou est un cas extrême, avec seulement trois sociétés, contre 45 pour le MSCI Afrique du Sud, 61 pour le MSCI Inde et 76 pour le MSCI Brésil. Dans le pire scénario -celui de la conjonction d'un indice à la fois restreint et concentré -, le recul d'un géant de l'économie nationale peut entraîner dans sa chute l'ensemble de l'indice, et ce même lorsque toutes les autres entreprises de l'indice affichent des performances positives.

Des performances très disparates

Au sein d'une même région, les performances peuvent afficher une forte hétérogénéité. A titre d'exemple, malgré la proximité géographique des pays asiatiques, les indices MSCI nationaux connaissent des fortunes diverses : sur 10 ans, au 31 mai 2010, le MSCI Chine a enregistré une hausse de quelque 161,05%, alors que l'indice MSCI Taïwan accusait un repli significatif de 15,62%. Un écart qui concerne également l'Europe de l'Est : sur 10 ans, tandis que la Tchéquie se hisse parmi les champions des pays émergents avec une hausse de 693,19%, la Hongrie affiche une progression qui reste très positive mais nettement inférieure, à 158,34%.

"Je ne conseillerais pas de miser sur des indices, et ce encore moins dans les pays émergents que dans les pays industrialisés. Comme il est relativement difficile d'acheter des actions individuelles de certains pays émergents, les fonds gérés activement avec des valeurs sélectionnées avec soin offrent la meilleure solution pour profiter du développement attractif des marchés émergents", estime Nick Price.

Les résultats de la gestion active

Les fonds et Sicav investis sur les marchés émergents réalisent des performance supérieures aux fonds et Sicav investis sur des valeurs européennes ou françaises.

Bernard LE COURT

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