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L’optimisme entourant les réformes lancées par le président Enrique Peňa Nieto semble se transformer en pessimisme à l’égard du Mexique, surtout depuis l’élection de Donald Trump...

20 février 2017

Michel Lemosof

Les liens commerciaux et financiers du Mexique avec les Etats-Unis sont étroits. Le déficit de confiance des investisseurs risque de continuer à peser sur les actifs mexicains, la devise, les investissements domestiques, les investissements directs étrangers et la croissance du PIB. Du côté des bonnes nouvelles, des mesures ont finalement été prises pour renforcer la position financière de l’entreprise publique Pemex (Petróleos Mexicanos) et stabiliser la production d’or noir.

Le président américain dispose des pleins pouvoirs constitutionnels à l’égard des affaires étrangères, ce qui lui permet d’imposer des restrictions commerciales ou de sortir de traités sans l’accord du Congrès. Une guerre commerciale avec le Mexique serait toutefois néfaste, pour les Américains, à la croissance et à l’emploi. Les exportations du Mexique vers les Etats-Unis portent, pour la plupart, sur des biens intermédiaires (composants pour l’industrie de l’automobile, par exemple). Les exportations annuelles du Mexique vers les Etats-Unis représentent près de 20 % de son PIB et 80 % du total de ses exportations.

Une période d’incertitude

« Même si les Etats-Unis, fait observer Sosi Vartanesyan, se retiraient de l’Aléna [Accord de libre-échange nord-américain, avec le Canada et le Mexique], imposaient des tarifs douaniers ou d’autres restrictions commerciales et limitaient les transferts de migrants, il faudrait calculer l’impact exact de ces mesures sur l’économie mexicaine. »

Le Mexique est un pays de 127 millions d’habitants, dont la croissance peut être estimée cette année à 2 %, niveau inférieur à celui de ses homologues d’Amérique latine, et à 2,5 % en 2018. Sa dette publique a progressé ces dernières années à plus de 50 % du PIB, en partie du fait de la chute des prix du pétrole et de son impact sur les recettes budgétaires. La faiblesse du peso (devise qui a perdu 17 % l’an dernier face au dollar) s’explique, en particulier, par le déséquilibre des comptes extérieurs.

Des politiques intérieures défavorables et la mise en place par les Etats-Unis de mesures très protectionnistes pourraient entraîner de nouvelles baisses de la note du Mexique de la part des agences Moody’s et Standard & Poor’s. Malgré tout, la croissance du PIB mexicain devrait bénéficier de l’accélération de la croissance américaine. Les sorties de capitaux pourraient se tarir. Ceux qui tablent sur un regain de confiance peuvent s’intéresser, en appoint, avec un horizon d’au moins trois ans, à un tracker comme Amundi ETF MSCI EM Latin America. Celui-ci reflète le comportement d’un ensemble d’une centaine de valeurs (Brésil, Mexique, Chili, Colombie, Pérou).

Crédit photo : istock

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