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Tous les épargnants ne savent pas qu'il existe deux versions de l'indice du CAC : le CAC 40 et le CAC 40 GR.

Si les méthodes de calcul des indices mondiaux varient, la pondération par les capitalisations boursières est la plus répandue. Les épargnants savent moins qu’il existe en général plusieurs versions d'un même indice actions : avec ou sans dividendes réinvestis. Connaître la différence n’est pourtant pas négligeable ! Cela permet également de comparer des choses comparables.

Indices boursiers : la version prix et la version performance

Généralement les indices boursiers se déclinent en deux versions. La première version c'est celle appelée « prix » d’un indice qui ne tient compte que du cours des actions qui le composent. La seconde version est la version « total return ». Elle tient compte des dividendes réinvestis. On parle aussi de version « performance ».

En fonction des pays, c’est l’utilisation de l’une ou de l’autre version qui est la plus courante.

En France, on utilise en général la version prix (CAC 40) alors qu’il existe bien une version dividende réinvestis appelée CAC 40 GR.

À l’inverse, en Allemagne, le DAX est un indice dividendes réinvestis : les dividendes détachés sont réinvestis individuellement. Il existe également une version « prix » : le kursindex.

L’indice CAC 40 GR : un indice à découvrir ou à redécouvrir

Le CAC 40 et le CAC 40 GR sont des indices boursiers composés des mêmes 40 sociétés. Ce qui les différencie, c’est la prise en compte - ou non - des dividendes.
Malheureusement, le CAC 40 est le plus utilisé alors qu’il ne tient pas compte des dividendes détachés.

Le CAC 40 GR* (Gross Total Return, c’est-à-dire rendement brut) ajoute le montant des dividendes versés. Il prend pour hypothèse que ces dividendes sont versés dans de nouvelles actions.

Hors plus la durée de détention est longue la prise en compte du dividende - si on part de l’hypothèse qu’il est réinvesti - est importante. Compte tenu des dividendes versés par les grands groupes ces dernières années, l’écart peut avoisiner les 3,5 % en 2014…

Des comparaisons biaisées

En premier lieu, si on prend la base 1 000 des deux indices français en 1987 (année de création du CAC 40), quels sont les résultats obtenus ?

Le 6 mars 2015, le niveau du CAC 40 était de 4 926 points ; celui du CAC 40 GR de 11 446 points - c’est-à-dire plus du double ! Cet écart qui se creuse au fil du temps est dû aux montants des dividendes versés depuis la création de l’indice - le 31 décembre 1987.

Plus intéressant et plus près de nous : depuis le creux de 2009, il y a tout juste 6 ans (6 mars 2009), le CAC 40 GR a progressé de 133 % contre 84 % pour le CAC 40.

Enfin, gare aux comparaisons qui n’ont donc aucun sens ! Particulièrement lorsqu’on évoque les performances des actions allemandes en regard des actions françaises.

Qui n’a jamais entendu que le CAC 40 était très en retard par rapport à d’autres indices mondiaux ? Plus particulièrement par rapport à son voisin allemand ? Cette assertion nécessite une mise au point : à l’inverse du DAX, le CAC 40 est calculé en dividendes non réinvestis.

Démonstration. Depuis qu’ils ont été créés en 1987 base 1000, la prise en compte des dividendes pour le DAX explique en grande partie cette différence avec le CAC 40. En effet, plus l’historique de cotation observé remonte dans le temps, plus le différentiel augmente. Pour comparer des choses comparables, mieux vaut donc confronter le DAX au CAC 40 GR.

Depuis la création, dans le premier cas la différence entre les indices est réduite (au 10 mars 2015 avec base 1 000 en 1987).

DAX : 11 500
CAC GR : 11 256,14
CAC 40 : 4 881,95
Le kursindex : 5 898,30

Plus de pédagogie

Les professionnels de la gestion connaissent ces subtilités. Mais ce n’est pas le cas de tous les investisseurs en actions et encore moins des investisseurs potentiels…

Les épargnants français ont une forte aversion au risque et ces dernières années, ils se sont éloignés des marchés. Réconcilier les épargnants avec les actions pourrait passer par un effort de pédagogie et une communication ciblée sur les performances réelles (dividendes réinvestis).

Certes, les actions constituent un placement risqué mais leur performance réelle doit tenir compte des dividendes. En ne communiquant que sur le CAC 40 et pas sur le CAC GR, rien ne participe à ce que les épargnants reprennent le chemin de la bourse. En effet, si on tient compte des dividendes versés par les entreprises que perçoivent les détenteurs d’actions, les chiffres sont plus séduisants et plus représentatifs de la réalité.

*Une précision il existe même deux versions du CAC dividendes réinvestis : bruts pour le CAC 40 GR et nets s’agissant du CAC 40 NR.

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