Parmi les actifs dits "illiquides" figurent les actions non cotées (private equity), à l’abri des turbulences boursières. Historiquement, leurs performances sont en moyenne supérieures d’au moins 2 points à celles des actions cotées : plus de 10 % de TRI (taux de rendement interne) contre une rentabilité (dividendes inclus) de l’ordre de 8 %. L’Autorité des marchés financiers (AMF) précise que le capital-investissement peut "intervenir à tout moment dans la vie d’une société" : création, développement, phase éventuelle de difficultés, transmission.
Qui est prêt à immobiliser ses capitaux sur des périodes qui, en général, vont de six à dix ans pourra choisir un fonds commun de placement à risque (FCPR), comme White Caps Selection (code Isin : FR0013494010), pour les actions, un fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI), comme 123 Corporate 2020 (code Isin : FR0013508090), pour les obligations, un fonds d’investissement de proximité (FIP), comme Néoveris Corse 2020 (code Isin : FR0013529526), pour financer des PME locales, ou encore un FPCI (fonds professionnel de capital-investissement), comme Inter Immo (code Isin : FR0013536562), pour l’immobilier.
De tels fonds sont assortis de fenêtres de souscription, de tickets d’entrée minimum et de réductions d’impôt (ce qu’explique par exemple le cabinet Haussmann Patrimoine sur son site Internet).
Des supports hybrides
Mais certaines formules sont plus souples. Citons American Eagle - Liquid & Listed Private Equity Sector (Code Isin : LU2305053576).
Ce fonds à liquidité hebdomadaire, souligne dans un communiqué Sébastien Grasset, directeur général adjoint d’Auris Gestion, permet de capter la surperformance du capital-investissement outre-Atlantique en étant exposé aux actifs liquides que sont les grandes capitalisations cotées, grâce à des dérivés actions (swaps) conclus avec une contrepartie bancaire.
Pour avoir une liquidité quotidienne, il y a des sociétés listées en Bourse comme Tikehau Capital (dette privée, actifs réels, private equity, stratégies liquides), IDI (cinquante ans d’expérience !), Altamir (+ 11,8 % de score annualisé sur dix ans), Eurazeo (22 milliards d’euros répartis dans 450 sociétés) et Wendel (présente dans le coté, comme Bureau Veritas, et le non-coté, comme Cromology). Dans les colonnes du Revenu, André François-Poncet, président du directoire de Wendel, déclarait récemment qu’il ne visait pas plus de dix entreprises en portefeuille. "Le montant unitaire de nos investissements en fonds propres, ajoutait-il, devra être compris entre 150 millions et 500 millions d’euros."
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