Si les marchés actions avaient déjà bien progressé en Europe depuis le début de l’année, ils étaient toutefois freinés par le climat d’incertitude politique et plus particulièrement par la montée de l’extrême droite populiste. Cette hypothèque a été levée le 7 mai 2017 avec l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République française. Certaines incertitudes sont donc désormais levées et permettent d'éclaircir l'horizon.
2017 a bien démarré pour les actions européennes ; entre le 1er janvier et le 9 mai 2017, leur progression à travers l’indice EuroStoxx 50 a été de l’ordre de 10 %. Elles ont d’abord été portées par un nouveau climat de confiance liée à l’élection à la présidence des États-Unis de Donald Trump. Ce dernier avait annoncé un plan massif d’investissement dans les infrastructures et des baisses d’impôt. Des mesures à même de renforcer une croissance déjà soutenue et qui se sont traduites par une revalorisation des marchés actions entamée en fin d’année dernière. Cette hausse s’est d’autant plus facilement diffusée aux autres places financières qu’au niveau mondial la croissance s’accélère aussi. Le Fonds monétaire international (FMI) a – dans cette perspective – révisé positivement ses prévisions à 3,5 % au mois d’avril dernier.
Toutes les places boursières au vert
Seule ombre au tableau, qui régnait jusqu’à l’élection d’Emmanuel Macron le 7 mai dernier à la présidence de la République française : le risque politique. En effet, plusieurs pays européens – dans lesquels des élections se sont tenues récemment – ont été gagnés par une fièvre populiste. Parmi les projets avancés par ces partis figuraient notamment une sortie de l’euro et des mesures protectionnistes avec des conséquences délétères. Mais les élections aux Pays-Bas au mois de mars, puis celles en France, ont consacré la victoire des partis pro-européens. Ainsi, dès l’entre-deux tours de l’élection à la présidence française, l’indice Eurostoxx 50 a gagné 7 %. Et désormais, plus rien ne retient les investisseurs, qu’il s’agisse des Européens, mais aussi des Anglo-Saxons et des Asiatiques qui attendaient la levée du risque politique pour revenir plus massivement sur les actions européennes. Des investissements qui participeront à la hausse des cours. Cette dernière devrait aussi être soutenue par les résultats des entreprises qui sont plutôt bons. La hausse des profits des entreprises du SFB 120 a été en moyenne de 11 % au premier trimestre 2017. Un chiffre record.
Le secteur bancaire attire les investisseurs
Parmi les secteurs plébiscités par les investisseurs figurent les banques dont les cours ont déjà progressé de près de 50 % sur un an, le bâtiment et la construction qui sont également en meilleure forme avec l’envolée des transactions ; et grâce à la nouvelle présidence, les activités intensives en main-d’œuvre comme l’hôtellerie, la restauration et la distribution devraient bénéficier de la probable réforme du marché du travail.
Si, en tendance, les actions européennes pourraient encore progresser, on a assisté de façon ponctuelle – juste après les élections françaises – à un léger tassement des cours. Les investisseurs qui s’étaient positionnés en amont de ce résultat ont en effet pris leur profit. Les baisses de marché pourraient être mises à profit par les investisseurs qui attendaient la levée de certaines incertitudes.
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