Les experts de Pictet Asset Management examinent la situation.
« Plutôt que de couler des millions de mètres cubes de béton, les organes responsables des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement des eaux usées, autorités publiques ou entreprises privées, seraient bien avisés, estiment les dirigeants, chercheurs et consultants travaillant avec Pictet AM sur la thématique de l’eau, de réfléchir de manière plus large à des solutions permettant de gérer les ressources et les catastrophes naturelles. »
Pour ces experts, il serait utile d’améliorer la cartographie des plaines inondables, de calculer la capacité d’un sol à retenir l’humidité ou d’analyser les coûts et les avantages d’une politique de prévention contre les inondations par rapport aux mesures d’urgence adoptées après coup. Rien ne permettrait aujourd’hui de déterminer clairement la mesure dans laquelle le changement climatique est responsable des inondations (dont ont été victimes 2,3 milliards de personnes en vingt ans, selon le Centre de recherche sur l’épidémiologie des catastrophes) et des sécheresses (1,1 milliard de personnes touchées entre 1995 et 2015). Cela tient à ce que les chercheurs sur le climat se concentrent sur les variations des moyennes, pour les températures ou les précipitations, alors qu’il s’agit de phénomènes météorologiques extrêmes.
Les inondations menacent plus de 30 millions de foyers en Europe
Selon certaines estimations, 18 % des 170 millions de ménages qui composent l’Union européenne sont exposés au risque d’inondation. Et, dans le monde, les inondations nécessiteraient des dépenses annuelles comprises entre 1,4 milliard et 2,5 milliards de dollars.
« Contrairement aux inondations qui surviennent soudainement, avec un impact immédiat, les sécheresses induisent des coûts sociaux et économiques qui se manifestent sur des périodes plus longues, précisent les professionnels. Dans certains cas, les sécheresses peuvent durer plusieurs années. Dans l’autre, elles peuvent n’être qu’un phénomène saisonnier. Il arrive parfois que les zones propices aux épisodes de sécheresse subissent des inondations éclairs. C’est le cas des ravins désertiques. »
Le fonds Pictet-Water vise la croissance du capital en investissant au moins les deux tiers de ses actifs dans des actions de sociétés du monde entier actives ans le secteur de l’eau : approvisionnement, services de traitement, technologie, services environnementaux. Les principales lignes de ce fonds, qui pèse plus de 4,3 milliards d’euros d’encours et qui, sur cinq ans, a réalisé une performance de + 12,5 % en moyenne annualisée, sont American Water Works, Danaher, Veolia Environnement, Thermo Fisher Scientific, Waste Connections, Pentair, Suez, Severn Trent, Xylem et HD Supply Holdings.
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