Avec les beaux jours arrivent la saison des mariages. Cette union symbolisée par un échange d’alliances fréquemment en or voire serties de pierres préciseuses - souvent des diamants.
Pour 100 dollars de diamants offerts aux États-Unis en 2013, 30 l’ont été à l’occasion de noces et 55 ont été offerts après le mariage. Les diamants de plus grande valeur sont offerts pendant les noces. Lorsque le mariage est consommé, les gens tendent à réduire leur budget diamants.
Selon le rapport de la société De Beers - un des plus gros diamantaires au monde - la demande de diamants a progressé à un rythme de 5 % par an entre 2008 et 2013, grâce à la croissance des pays émergents. Cette tendance a profité à des sociétés spécialisées (Tiffany, Cartier, Boucheron etc.), et à des marques de haute couture qui ont investi le créneau (Dior, Chanel).
Selon le cabinet de conseil Bain & Co, le marché mondial de la joaillerie a atteint 59 milliards de dollars en 2013, dont 23 milliards de dollars pour les diamants polis. Rappelons que le marché mondial du luxe (maroquinerie, prêt-à-porter, horlogerie, parfums…) est estimé à 220 milliards de dollars. D’après De Beers, les États-Unis restent de loin le premier marché mondial avec environ 40 % de part de marché, devant la Chine (15 %), l’Inde et les pays du Golfe.
Le prix des diamants avait légèrement baissé en 2012 et 2013. Il devrait repartir à la hausse au cours des prochaines années car la production de pierres précieuses a du mal à suivre la demande croissante. Goldman Sachs évalue la demande à 164 millions de carats en 2015, contre une production de 143,5 millions de carats, malgré une augmentation de l’offre en provenance d’acteurs comme De Beers ou Rio Tinto.
La demande des pays émergents demeure soutenue, mais l’évolution des devises devrait avoir un impact sur la demande touristique, en particulier sur le marché américain - l’appréciation du dollar freine les déplacements et pèse sur le pouvoir d’achat des étrangers potentiellement acquéreurs de pierres précieuses lors de déplacements aux Etats-Unis.
Il est intéressant également de noter que dans le premier marché mondial, Internet est devenu le premier point de contact des joailliers avec leurs clients. 34 % des pièces acquises en 2013 l’ont été après une visite en ligne, devant un passage en bijouterie (32 %). La publicité et les magazines sont relégués en troisième et quatrième positions.
Le marché de la joaillerie est également un marché actif au plan des rapprochements entre sociétés. L’un des temps forts des dix années écoulées a été le rachat de Bulgari par LVMH pour 5,2 milliards de dollars.
Début 2014, les distributeurs Signet Jewelers a annoncé le rachat de l’américain Zale Corp pour 1,4 milliard de dollars, afin de renforcer son réseau de distribution outre-Atlantique.
Que ce soit en période économique difficile, comme en 2011 en Europe, ou en période de reprise comme l’année dernière aux États-Unis, le marché des diamants semble avoir encore de beaux jours devant lui.