Les ETF évoluent, comme leurs indices sous-jacents, à la hausse ou à la baisse. Apparus aux États-Unis dans les années 1990, ils se développent en Europe depuis les années 2000. Ce sont des outils de gestion passive, par opposition aux supports pilotés par des gérants actifs qui sélectionnent des titres, en vue de battre un indice. Il existe actuellement 525 ETF cotés à Paris, proposés par une douzaine d’enseignes (Amundi, Lyxor, Deutsche Bank, BlackRock, Invesco, State Street…), répartis dans une centaine de catégories (par type de titres, par pays, par secteur, par stratégie, avec ou sans effet de levier…). Leur essor tient, pour l’essentiel, à leur simplicité : ils offrent aux investisseurs la performance de l’indice qu’ils répliquent physiquement ou synthétiquement. Ils permettent aussi de s’exposer à des marchés difficilement praticables (dettes privées, pays émergents, immobilier américain, valeurs japonaises…).
Plus de 600 milliards d’euros sous gestion
Leur succès est également le fruit d’un constat : la gestion active a de plus en plus de mal, au fil du temps, à faire mieux qu’une référence indicielle. Des gérants y parviennent, mais ce sont rarement les mêmes selon les années. Cela dit, ETF ne signifie pas gain automatique : selon Morningstar, la performance annualisée du tracker le mieux classé sur trois ans est de + 29 % et celle du moins bien classé est de – 29 %. Il ne faut pas se tromper d’indice ! L’idéal est de combiner les trackers, qui sont des briques pures, pour construire tout ou partie d’un portefeuille diversifié. La liquidité des ETF est assurée par les émetteurs et des teneurs de marché. Ceux-ci se rémunèrent grâce à un léger différentiel de prix entre l’achat et la vente. Les frais de transaction sont ceux pratiqués par les intermédiaires financiers pour les ordres de Bourse. Les frais de gestion des ETF sont faibles (inférieurs à 0,50 % par an).
« Les flux sur les ETF européens, indique Marlène Hassine, directrice de la recherche chez Lyxor, se sont encore accélérés en novembre, dans un contexte de croissance mondiale synchrone porteur pour les actions et les obligations des marchés développés. À 88,6 milliards d’euros sur onze mois, la collecte dépasse déjà de plus de 17 milliards d’euros le record annuel de 2015. Les ETF sur les actions européennes ont fortement collecté et les flux sur les ETF obligataires ont triplé en un mois, tandis que les ETF sur les matières premières ont atteint leur plus haut de l’année. »
Fin novembre 2017, le total des encours gérés des ETF commercialisés en Europe (près de 1 600) s’élevait à 629 milliards d’euros (plus de 15 % du marché mondial), ce qui fait apparaître une augmentation de 22 % par rapport à décembre 2016, due à la fois aux souscriptions nouvelles et au comportement des marchés.
Crédit Photo : Timarbaev
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