L'équipe de Pascal Riégis gère 4 milliards d’euros en valeurs moyennes, par l’intermédiaire de treize fonds dédiés et de trois fonds ouverts : Oddo Avenir, Oddo Avenir Euro et Oddo Avenir Europe.
Quelle est votre définition des valeurs moyennes ?
Il s’agit de sociétés dont la capitalisation boursière va de 150 millions d’euros à 10 milliards d’euros. C’est une définition assez large. En deçà de 150 millions d’euros, le marché des titres n’est pas suffisamment liquide. Au-delà de 10 milliards d’euros, nous parlons de grandes capitalisations. Nous pouvons en avoir en portefeuille, si leur maintien nous paraît judicieux. Avant d’être grande, une société a été petite !
Comment les appréhendez-vous ?
Les valeurs moyennes sont beaucoup plus nombreuses que les grandes. En Europe, il y en a plus de 2.000, sur un total de 2.500. Les sociétés de taille moyenne – souvent très innovantes – représentent une importante variété de métiers, produits et services. Par exemple, dans la santé, vous avez des entreprises pharmaceutiques, mais aussi des biotech, des medtech, des spécialistes du diagnostic ou des essais cliniques. Par ailleurs, si les valeurs moyennes peuvent être individuellement très volatiles, leurs indices sont à peine plus volatils dans la durée que ceux des grandes valeurs (dans lesquels le poids de certains secteurs, comme la finance et l’énergie, est prépondérant).
Notre univers « utile » rassemble 300 actions. Nous sélectionnons des sociétés qui ont des avantages compétitifs, qui sont positionnées à l’international, qui sont plus rentables que la moyenne et qui autofinancent leur développement. Au final, nous en retenons moins d’une cinquantaine par portefeuille et mélangeons valeurs cycliques et valeurs non cycliques. Parmi nos principales convictions figurent des titres comme Alstom, Michelin, Safran, Ingenico, Ipsen, les britanniques Sophos et LivaNova, l’italien Amplifon ou le danois GN Store Nord.
Le moment est-il bien choisi pour s’y intéresser ?
Il n’y a pas de moment qui serait plus particulièrement propice. Comme les sociétés moyennes sont très nombreuses, il y a toujours des opportunités.
Crédit photo : istock