" Les prix à la consommation ont progressé de 8,3 % sur un an aux Etats-Unis. " C’est ce que soulignait récemment l’hebdomadaire Investir. En France, les anticipations d’inflation sont de 5,3 % pour 2022 et 4,2 % pour 2023. En euros constants, un placement qui rapporte moins fait perdre du pouvoir d’achat. Affectées de plein fouet (contrairement aux emprunts à taux variable ou indexés), les obligations classiques à taux fixe redeviendront attrayantes quand le pic d’inflation sera dépassé. Dans l’intervalle, les banques centrales vont continuer à relever leurs taux directeurs et les marchés de taux longs naviguer à vue.
Contre l’inflation, le premier réflexe est d’acquérir de l’or. Cela dit, avoir de l’or ne procure aucun revenu. En revanche, mettre en portefeuille des parts de fonds qui mise sur les mines (or, argent, platine…), semble d’autant plus judicieux que leurs valeurs liquidatives ont dernièrement reflué. De son côté, même s’il bénéficie d’un mécanisme d’indexation des loyers, l’immobilier tertiaire mettra du temps à effacer les conséquences de la pandémie et de la remontée des taux d’intérêt.
En quête de rentabilité
Souvent moins risqués en Bourse que la moyenne, les groupes qui offrent de généreux dividendes prévisionnels, par exemple Nexity (11 % de rendement), Scor (10,4 %), Stellantis (9,9 %), Crédit Agricole (9,6 %) ou Engie (9,2 %), sont à suivre. De même que des fonds tels que Mandarine Equity Income (code Isin : FR0010396382) ou Tiepolo Rendement (code Isin : FR0010501296).
Il est clair que ce sont les entreprises capables de fixer leurs prix en répercutant la hausse de leurs coûts qui s’en sortiront le mieux dans un contexte inflationniste. " Nous sélectionnons une trentaine de sociétés qui cherchent à maîtriser les prix de leurs produits ou services et, donc, à protéger leurs marges et leur croissance par des barrières à l’entrée (marque forte, avance technologique, savoir-faire discriminant), " explique dans une présentation Gérard Moulin, gérant du fonds Amplegest Pricing Power (code Isin : FR0010375600), dont le Top 5 se compose de Ferrari, ASML, Schneider Electric, Mercedes-Benz et EssilorLuxxotica.
Dans une note de marché, Carmignac met en relief les valeurs du luxe, " une option intéressante alors que le prix n’est pas un critère d’achat déterminant pour les clients ". Dans un point de conjoncture, Ombretta Signori, stratégiste senior chez Aviva Investors France signale, elle, que le secteur de l’énergie peut " tirer son épingle du jeu ". Enfin, des fonds comme Sunny Managers (code Isin : FR0010922963) et Quadrige France Small Caps (code Isin : FR0010922963), dont les gérants sont à l’affût de sociétés en prise avec l’économie réelle avec des stratégies de niche innovantes, affichent des performances annualisées depuis l’origine (2010 et 2013) de + 11,2 % et + 9,9 %, ce qui permet d’absorber largement l’inflation.
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