En mars, les actions américaines ont reculé pour la première fois depuis l'élection de Donald Trump, il y a tout juste 100 jours.
Pendant cette période, et cela n’arrive pas très souvent, les actions européennes surperforment les actions américaines particulièrement au mois de mars.
Comment expliquer cela ?
Les Banques centrales :
La Fed augmente ses taux d'intérêt, mais cela était largement anticipé alors qu’elle ne relève pas ses prévisions de croissance, ce qui a déçu le marché. Inversement, en Europe, la BCE se montre plus confiante.
L'économie :
Pour la première fois depuis 2008, et contre toute attente, la zone euro croît plus vite que les États-Unis.
D’ailleurs, l'indicateur PMI montre une forte activité à la fois dans l’industrie et dans les services.
La politique :
En Europe, les marchés sont moins pessimistes après le résultat des élections aux Pays-Bas et les derniers sondages en France.
Inversement, la politique aux États-Unis, elle, devient une vraie préoccupation. Après le rejet de la réforme sur la santé, la question est : Donald Trump sera-t-il capable de tenir le reste de son programme ? Et mettre en place les baisses d'impôts très attendues par les marchés ?
Même si les indices américains restent proches de leurs sommets, on voit que l’optimisme sur la croissance américaine s’essouffle :
- les rendements des obligations et les anticipations d'inflation reculent ;
- le dollar perd de son élan ;
- les secteurs les plus performants sont les plus défensifs (services publics, immobilier) ;
- le secteur le moins performant est celui de l'énergie. Le prix du baril reste sous pression du fait que les réserves de pétrole américain sont à des niveaux records.
En conclusion, en mars, on a vu que l’Europe se porte mieux, alors que des doutes commencent à apparaître sur les États-Unis.
Dans les semaines à venir, nous resterons donc extrêmement attentifs à la capacité de la Maison-Blanche à délivrer son programme.
Crédit photo : istock