Alors que retenir du mois d’août ? Eh bien, on a surtout d’un côté des marchés européens qui sont restés très calmes. Et de l’autre, des marchés américains et émergents qui ont continué à progresser.
Le tout dans un contexte de forte baisse de la volatilité aussi bien du côté des actions que des obligations. Pas de répliques non plus, suite au Brexit, ce qui nous conforte dans l’idée qu’il s’agissait avant tout d’un choc politique dont l’impact se limiterait surtout à la Zone euro.
Côté Taux, comme vous le voyez les rendements des emprunts d’État à 10 ans ont baissé un peu partout et notamment en Espagne. Et, le 10 ans Allemand reste en territoire négatif.
Côté devises, l’euro est en légère baisse face au dollar. L’or en baisse ! Enfin, le pétrole revient doucement mais sûrement vers les 50 dollars.
En Zone euro, la croissance du 2e trimestre est conforme aux prévisions. Et les indicateurs, climat des affaires, chômage et crédits bancaires restent dans l’ensemble bien orientés. Pour l’instant, le Brexit n’a pas d’impact notable sur la croissance.
Aux Etats-Unis, l’emploi va de mieux en mieux. La consommation et l’investissement des ménages restent soutenus. Et, les mises en chantier de logements sont en hausse. Bref, l’économie va bien. Au final, le risque de ralentissement évoqué il y a quelques mois s’éloigne. Et, les marchés n’anticipent pas de hausse des taux à très court terme.
En Chine, les signaux sont plus contrastés. Mais nous tablons toujours sur une stabilisation de l’économie. Le pays a évité le pire grâce aux mesures budgétaires et monétaires prises l’an passé mais il en faudra sûrement d’autres pour rassurer les marchés.
Au Japon, la croissance est en légère hausse au 2e trimestre mais l’ensemble reste très fragile. Les dépenses de consommation sont en baisse, l’inflation est faible et l’investissement en berne. Du coup, les investisseurs attendent un nouveau stimulus fiscal dans les prochains mois.
Nous tablons toujours sur une croissance mondiale autour de 3 % en 2016. Et, elle sera tirée par la consommation des pays développés.
Cet été, nous avons gardé un biais prudent dans nos allocations. Et pour la rentrée, nous allons favoriser la diversification internationale.
On reste bien positionné sur la Zone euro. La reprise est bien enclenchée et la BCE est bienveillante.
On garde aussi nos actions américaines. Alors effectivement, les indices ont déjà beaucoup progressé mais l’économie est vigoureuse et justifie donc ce bon parcours. De plus, les résultats d’entreprises pour le 2e trimestre sont plutôt bons.
Et nous allons nous renforcer sur les marchés émergents. Pourquoi ? Eh bien pour plusieurs raisons. Le rebond des prix des matières premières. La stabilisation de l’économie chinoise. L’activisme des banques centrales. Et, la reprise économique mondiale. À cela, on pourrait ajouter le fait que les valorisations sont encore plutôt raisonnables même si les indices émergents ont bien progressé cet été.
De même, dans un environnement de taux de plus en plus faible, les dettes émergentes offrent des rendements attractifs, c’est pourquoi nous allons privilégier ce segment.
Sur la partie obligataire, l’activisme des banques centrales et les taux négatifs continuent de faire basculer une grande partie des rendements en territoire négatifs. Nous allons donc privilégier les compartiments qui offrent des rendements intéressants, à l’image des obligations d’entreprises et des obligations à haut rendement européennes et américaines mieux notées.
Et, on garde nos positions en obligations publiques US, pour le rendement et aussi pour leur rôle de couverture.
Cet été, les fortes turbulences que nous pouvions craindre n'ont pas eu lieu. Mais, la rentrée sera chargée. Dans ce contexte, quelle allocation d’actifs à privilégier ?
06 septembre 2016
Amundi Asset Management