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En ce début d’année 2016, quelles sont les perspectives économiques ? Quelles seront les thématiques qui vont influencer nos choix d’investissement ?

12 janvier 2016

Environnement de marchés

Ce qu’on retiendra surtout de 2015, c’est la volatilité. Elle a été omniprésente. Quelques exemples :

En janvier, la Banque Centrale Européenne (BCE) annonce un vaste programme d’achats d’actifs. Qui se traduit par une forte hausse des marchés actions durant le 1er trimestre. Cette politique accommodante entraîne les taux à des niveaux très bas. Puis mi-avril, ils remontent brusquement, et font chuter les marchés actions. 1er épisode de forte volatilité !

S’en suit la crise grecque. Les investisseurs sont surpris par l’annonce d’un référendum. Référendum où les grecs disent « Non » à l’austérité, ce qui fait passer le pays à 2 doigts de la faillite. Et, bien sûr, beaucoup de volatilité durant cette période !

Les marchés sont à peine remis que les Chinois dévaluent brusquement leur monnaie. Plusieurs fois même. Le choc est rude car beaucoup pensent que c’est lié à un problème de croissance. Pourquoi ? Eh bien parce que si la Chine ralentit trop et trop vite, ce n’est pas bon pour la croissance mondiale. S’en suit une forte chute des actions avec un point bas le 24 août.

Autre fait marquant de 2015, la chute des prix des matières premières et notamment du pétrole. Et là, les conséquences vont bien au-delà de la baisse des marchés actions. Elles impactent aussi l’inflation, les taux longs et les devises émergentes.

A noter aussi, l’appréciation du dollar. C’était prévisible vu les stratégies divergentes des Banques Centrales. Reste que cette hausse explique en grande partie la surperformance des actions européennes sur les indices américains.

Puis enfin l’annonce d’une 1ère hausse des taux américains le 17 décembre qui donne un peu de visibilité aux investisseurs.

Au final, les grands vainqueurs de 2015 sont les actions françaises et japonaises. Pour autant le cheminement n’a pas été facile et les indices boursiers ont connu une année en dents de scie, alternant ainsi plusieurs phases de performances positives et négatives. Pour les autres places boursières, l’année aura été mitigée.

Coté obligataire, ce sont les anticipations de politiques monétaires aux Etats-Unis et en Zone Euro qui ont donné le tempo durant l’année.

Malgré une forte volatilité, les taux ont fini 2015 sur des niveaux plus hauts que ceux observés fin 2014. Du côté du marché du crédit, l’année a été aussi décevante.

Enfin, côté changes, l’euro a perdu plus de 10% face au dollar.

Et le pétrole a chuté de plus de 44 %.

Les perspectives économiques

Pour 2016, nous anticipons une légère accélération de la croissance mondiale, portée par la dynamique interne dans les pays développés.

La reprise américaine va continuer grâce à la consommation intérieure dopée par l’amélioration du marché de l’emploi, la baisse du pétrole  et la hausse du dollar. L’industrie, en revanche, va pâtir d’un triple choc : baisse du pétrole, hausse du dollar sur les activités exposées à l’international et ralentissement des pays émergents. La FED devrait donc agir avec prudence et limiter ses interventions en 2016.

En Zone Euro, les facteurs qui ont soutenu la croissance en 2015 vont continuer de jouer positivement en 2016. La baisse des prix du pétrole, la faiblesse de l’euro et la politique monétaire accommodante restent de forts soutiens. Les politiques d’austérité vont s’atténuer et la  consommation devrait être le principal contributeur de la croissance.

Côté émergents, le fossé s’est creusé en 2015 entre exportateurs et importateurs de matières premières. Les exportateurs, comme la Russie et le Brésil, ont vu leur monnaie se déprécier et pour certains dans un environnement géopolitique complexe. En 2016, les tensions vont rester élevées dans tous les pays où les marges de manœuvre monétaire et budgétaire sont limitées.

Dans les pays importateurs, les banques centrales devraient rester accommodantes.

Les choix d’investissement d’Amundi

Pour la Chine, nous pensons que le ralentissement restera maitrisé. La stabilisation actuelle milite en ce sens. Et les Chinois ont les moyens monétaires et budgétaires pour éviter le pire.

Au Japon, l’investissement privé devrait accélérer grâce à la baisse des prix des matières premières et aux investissements publics. De même, la consommation devrait repartir et l’inflation rester faible. Et puis, le pays peut toujours compter sur sa banque centrale.

En ce début d’année, on préfère toujours les actions aux obligations. Et nous pensons que le thème des banques centrales va continuer d’influencer les marchés.

Nous restons donc positifs sur les actions européennes. Les facteurs de soutien sont toujours là : reprise économique, taux bas, euro faible et politique monétaire accommodante. Avec un 1er rendez-vous fin janvier où la BCE pourrait surprendre positivement.

On garde aussi nos actions japonaises. Car, outre, la hausse des bénéfices des entreprises, nous pensons que la banque centrale va agir durant le1er trimestre. 

Côté actions américaines, on réduit nos expositions car les marges des entreprises sont au plus hauts. Et, la hausse des taux, même graduelle ne va pas les aider.

On évite le monde émergent car le point bas n’est pas encore atteint. Et, le pétrole baisse. On garde juste nos positions sur l’Inde car le pays a un beau potentiel de croissance.

Coté taux, on cherche toujours du rendement de qualité. On va donc privilégier les obligations à haut rendement européennes plutôt qu'américaines. Pourquoi ? Eh bien parce que le segment du haut rendement américain est trop exposé au secteur de l’énergie qui souffre de la chute du prix du pétrole.

Coté obligations d’Etat, on garde pour l’instant nos obligations américaines malgré la stratégie de la FED. 

Enfin, côté émergents, on va privilégier les obligations d’Etats bien notées émises en dollars qui offrent des rendements plus élevés que ceux des pays développés pour la même qualité de crédit.

En 2016, le dollar devrait progresser un peu, c’est pourquoi nous gardons une position de diversification.

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