Cette embellie, on la doit beaucoup au rebond du pétrole et à la hausse du dollar mais aussi et surtout aux banques centrales. Notamment à la Réserve Fédérale américaine qui prépare doucement mais sûrement les marchés à une prochaine hausse de ses taux. La perspective d’une hausse en juin ou juillet n’est plus perçue négativement par les investisseurs.
Les rendements des emprunts d’État à 10 ans des pays développés sont donc en baisse.
Côté devises, le dollar remonte face à l’euro car les investisseurs anticipent une prochaine hausse des taux américains. Le pétrole poursuit sa flambée. Depuis le début de l’année, il a quasiment doublé. Du jamais vu depuis 2003. Et, enfin, l’or baisse un peu à cause de la hausse du dollar et de la remontée possible des taux US.
En zone euro, la croissance du 1er trimestre a été revue en baisse par rapport aux estimations, mais la reprise est bien enclenchée. Les fondamentaux s’améliorent. L’emploi se redresse. La consommation est bien orientée et les prêts au secteur privé progressent toujours. Le tout dans un environnement de taux bas et de Banque centrale accommodante.
Aux États-Unis, après un 1er trimestre mitigé, l’activité se reprend bien. Bon nombre d’indicateurs sont bien orientés : production industrielle, commandes de biens durables, emploi, crédit, consommation des ménages. Même constat, côté immobilier. Tous ces éléments militent en faveur d’une prochaine hausse des taux.
Côté chinois, on se stabilise. Comme évoqué depuis quelques mois, nous pensons que l’économie devrait atteindre un point bas à court terme avant de s’améliorer. Les Chinois ont réussi à prouver aux investisseurs étrangers qu’ils avaient les moyens d’éviter un atterrissage brutal. Les chiffres récents le prouvent.
Au Japon, la croissance du 1er trimestre est positive mais nous restons prudents. Car, les ventes au détail sont en baisse et l’investissement des entreprises reste faible. En revanche, à moyen terme, les dépenses de reconstruction liées au tremblement de terre et un probable soutien monétaire de la Banque du Japon après les élections de juillet pourraient soutenir le pays.
Nos prévisions de croissance mondiale pour 2016 restent inchangées. Elle sera tirée par la demande domestique des pays développés. À court terme, ce sont, le Brexit et la future hausse des taux US, qui vont occuper les esprits. Il faudra donc rester vigilant et réactif.
En mai, les marchés européens ont subi une sortie des capitaux liée au risque du Brexit. À ce stade, nous pensons qu’une partie de ces risques est maintenant dans les cours de Bourse. Par ailleurs, les sondages entretiennent le flou et pour le moment l’issue reste partagée entre les deux camps.
Du coup, nous restons favorables aux actions européennes, avec une certaine prudence à court terme. Elles bénéficient toujours de la reprise économique, des taux bas, du soutien de la BCE et de l’amélioration du canal du crédit pour les ménages et les entreprises.
Nous maintenons, aussi, nos positions sur les marchés émergents. Pourquoi ? Eh bien tout simplement parce que les devises se sont stabilisées. Et, les valorisations sont revenues à des niveaux beaucoup plus raisonnables. De plus, la stabilisation du pétrole, des matières premières les aident beaucoup. Sans oublier, les flux de capitaux positifs qui nous confortent dans notre position.
Nous conservons aussi nos actions américaines et japonaises pour le moment.
Sur l’obligataire, on privilégie toujours la recherche de rendement à travers les obligations d’entreprises américaines bien notées et le haut rendement au global.
Côté dettes publiques, on garde nos obligations américaines qui au-delà du rendement, constituent une bonne stratégie de couverture.
Nous gardons aussi nos obligations privées européennes. Mais nous serons vigilants avec la proximité du référendum britannique.
Attention ! Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Avant d’investir, consultez le Mémento de l’investisseur en Bourse.