Bonjour, bienvenue à notre point marché du mois de février.
Après une année 2018 particulièrement difficile pour les investisseurs, les marchés financiers se sont caractérisés en janvier :
- par une très net rebond des actifs risqués. Les actions, le crédit et les marchés émergents ont profité du regain d’appétit pour le risque des investisseurs et ont enregistré en janvier des performances record.
- Du coté des emprunt d’état, les rendements sont restés orientés à la baisse avec le taux 10 ans allemand qui a atteint un nouveau point bas.
Deux facteurs peuvent expliquer ces tendances.
- Tout d’abord, les niveaux de valorisation des actifs risqués qui étaient redevenus particulièrement attractifs après la forte correction de 2018.
- Mais surtout, les marchés ont été porté par le changement ton de la Fed.
"Patience et Prudence" sont devenus les maitres mots de la Fed dans la détermination de ses futurs ajustements monétaires.
- Jérôme Powell considère désormais que les taux directeurs sont à un niveau approprie pour l’économie américaine. La Fed s’est également engagée à plus flexibilité dans le processus de normalisation de son bilan.
- C’est un changement de direction. Rappelons-nous, en Octobre dernier Powell déclarait que la Fed "était encore loin" des taux neutres et en décembre que la réduction du bilan de la Fed était en mode pilotage automatique.
- Comment expliquer ce changement de ton ? La croissance de l’économie américaine reste solide avec un marché de l’emploi incroyablement dynamique. Les craintes des membres du FOMC se portent plutôt sur le ralentissement de la croissance économique en Europe et en Chine et sur le récent durcissement des conditions de financements. Les incertitudes politiques (Brexit, guerre commerciale et les effets du shutdown) ont également été mentionnés.
- La Fed a la latitude d’attendre plus de clarté sur les perspectives de croissance mondiale : il n’y a pas de pression inflationniste et la normalisation de sa politique monétaire est déjà bien engagé.
De son côté, la politique monétaire de la BCE devrait également rester extrêmement accommodante. La croissance économique de la zone euro a significativement ralentit ces derniers trimestres. Mario Draghi juge aujourd’hui les risques pour l’activité dans la zone euro ont évolué à la baisse.
Pour conclure, les niveaux de valorisation attractifs et le changement de ton des banquiers centraux ont soutenu les marchés. La pérennité de ce mouvement dépendra de l’évolution des fondamentaux économiques.
Merci de votre attention et rendez-vous au mois prochain.
Crédit photo : instamatics