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12 novembre 2021

Amundi Asset Management

Bonjour et bienvenue dans ce point marchés du mois de novembre.

Aujourd'hui, j'aimerais vous entretenir de quatre sujets : le ralentissement économique en Chine, la crise énergétique, la communication des banques centrales et, enfin, la saison de publication des résultats des entreprises aux Etats-Unis, pour finir par nos conclusions en matière d'investissement. Commençons par la Chine. L'économie chinoise continue de ralentir et ceci, en dépit de la levée de la plupart des mesures de distanciation sociale. Ceci s'explique, d'une part, par le ralentissement de l'immobilier et, d'autre part, par les coupures de courant liées aux pénuries d'électricité. On s'attend néanmoins à ce que la consommation de services et les investissements en infrastructures compensent, pour partie, le ralentissement observé. Au final, nous avons revu à la baisse nos prévisions de croissance pour l'année en cours, de 8,3% à 7,7%, et, pour l'an prochain, de 4,9% à 4,7%. Il est clair que le ralentissement de l'économie chinoise va se transmettre au reste de l'économie mondiale via le canal du commerce et le ralentissement des exportations de matières premières. La politique économique, de son côté, ne va pas réagir. Le gouvernement veut maintenir la politique budgétaire non accommodante. Et du côté de la politique monétaire, la banque centrale continue d'injecter des liquidités tout en maintenant un statu quo sur les taux d'intérêt. On s'attend à ce que le ralentissement de l'économie chinoise se transmette au reste de l'économie mondiale via le canal du commerce et celui des exportations de matières premières. Il n'y a pas vraiment d'éléments positifs à l'horizon des six prochains mois pour l'économie chinoise, mais nous maintenons une vision constructive à long terme sur l'économie chinoise en raison des politiques économiques mises en œuvre qui visent à assurer à moyen et long termes une croissance plus durable et plus équilibrée.

Venons-en à la crise de l'énergie. Les cours du gaz naturel se sont envolés au cours des dernières semaines, notamment en Europe. Il y a un déséquilibre marqué entre l'offre et la demande de gaz en Asie, notamment en Chine, et en Europe. En Chine, la difficulté à produire du charbon et la moindre production d'énergie hydroélectrique en raison des faibles précipitations ont accru le déséquilibre entre offre et demande. De son côté, l'Europe va affronter l'hiver avec un niveau de stocks très faible, ce qui suscite naturellement des inquiétudes sur une augmentation supplémentaire du prix du gaz, notamment si l'hiver devait être très rigoureux. Et malgré les déclarations de bonne volonté de Vladimir Poutine, il sera très difficile, nous pensons, à la Russie d'accroître ses exportations de gaz naturel à court terme. Ceci dit, les prix du gaz ne sont pas hors contrôle de notre point de vue. On s'attend à ce que l'offre finisse par rééquilibrer le marché en Europe et en Asie. Du côté du prix du pétrole, les prix du pétrole vont sans doute rester très élevés dans les mois qui viennent, mais on s'attend à ce que les pays de l'Opep remontent graduellement leur production, ce qui devrait contribuer à équilibrer le marché du pétrole.

En ce qui concerne les politiques monétaires et les banques centrales, ces dernières sont tiraillées entre, d'un côté, la croissance économique qui ralentit et, de l'autre, l'inflation qui continue d'augmenter. Et donc, dans ces conditions, il faut s'attendre à des politiques monétaires divergentes de par le monde. Du côté de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde a reconnu que les pressions inflationnistes dureraient plus longtemps qu'initialement prévu. Mais la Banque centrale européenne continue d'anticiper une résorption graduelle des goulets d'étranglement, dans un contexte où les prix de l'énergie se stabiliseraient. Dans ces conditions, il n'y a pas de vrai changement de cap et il faudra attendre le mois de décembre pour en savoir plus sur la politique d'achats de titres de la Banque centrale européenne.

Quelques mots sur la publication des résultats des entreprises américaines. Jusqu'ici, les profits sont solides. Ceci dit, les perspectives pour l'an prochain sont quand même encore très incertaines, notamment en cas de compression des marges suite à une possible poursuite de la hausse des prix de production. Sur un tout autre sujet, notons qu'en fin de mois, les démocrates sont parvenus à un accord sur le plan Biden en ce qui concerne les mesures fiscales et sociales. Ce plan a certes été revu à la baisse de 3500 milliards à 1750 milliards de dollars. Mais il viendra, en plus du plan d'infrastructures. Les deux plans devraient être votés par le Congrès, ce qui, en définitive, devrait être un élément de support supplémentaire pour l'économie américaine. Sur les marchés financiers, les bourses finissent le mois quasiment à leur plus haut niveau, à l'exception du marché japonais. Mais l'optimisme des investisseurs pourrait finir par se dissiper, notamment s'ils venaient à douter de la capacité des banques centrales à stabiliser l'inflation sans peser sur la croissance. Les taux d'intérêt sur les emprunts d'Etat à dix ans sont en légère hausse sur le mois. Du côté des devises, on observe une appréciation d'à peu près 2% du yen et du sterling face au dollar. Enfin, les prix du pétrole s'inscrivent en hausse de 10%.

Quelles conclusions en matière d'investissement ? Eh bien, nous ne changeons pas de cap. Nous restons globalement neutres sur les actions et attendons de meilleurs points d'entrée, car les risques baissiers persistent. Du côté des marchés obligataires, nous continuons d'être positionnés pour tirer parti d'une remontée des taux d'intérêt, même si nous ne pensons pas qu'il y aura une remontée brutale des taux d'intérêt. Et nous restons positionnés sur les crédits, car avec la reprise, les fondamentaux se sont améliorés. Mais plus que jamais, la sélection des titres s'impose.

Merci de votre attention et rendez-vous le mois prochain pour notre point marchés.

Crédit photo : Getty images

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