Pendant cette période, les marchés se sont bien comportés: les actions internationales ont progressé de plus de 10% en dollars, alors que les obligations d’Etat ont affiché des performances positives suite à la baisse des taux d’intérêts longs américains. Le dollar américain, lui, a reculé contre la plupart de devises.
Dans un environnement de baisse conjointe : du dollar, des taux longs, du pétrole et des matières premières, il est logique de voir une hausse des actions de l’Asie Emergente et des secteurs tels que la technologie, la santé et les utilities.
Mais à la fin du mois, les déclarations des banques centrales sur la normalisation des politiques monétaires ont profité aux valeurs financières, tandis que les valeurs technologiques ont subi des prises de bénéfices.
Les marchés continuent à être dominés par trois thèmes : les banques centrales, les incertitudes politiques et le cours du pétrole :
- Premièrement, les principales banques centrales sont en train de normaliser progressivement leurs politiques monétaires. (GRAPH) En juin, la FED a monté ses taux directeurs, et ce, malgré un niveau d’inflation très bas.
- Deuxièmement, malgré le retard de la politique fiscale promise par Donald Trump, on constate une diminution du risque politique, comme si le pic de la vague populiste était derrière nous, avec des élections pro-européennes en France, une évolution politique positive en Italie, et un suffrage britannique plus favorable au « soft Brexit ».
- Enfin, troisièmement, le pétrole baisse de plus de 15 % en 2017, le Brent passe ainsi sous les 45 dollars pendant le mois.
La baisse du prix du pétrole a un impact négatif sur les anticipations d’inflation en particulier aux Etats-Unis, avec la baisse récente des prix de l’internet et des médicaments, et maintenant, on pourrait voir encore plus de pressions sur les prix dans l’alimentaire, après le rachat de Whole Foods par Amazon.
Sur les marchés, la question clé est : « la faiblesse actuelle de l’inflation est-elle juste temporaire ? » Les principales banques centrales semblent le croire. En effet, les déclarations récentes de la FED, de la BCE et de la Banque d’Angleterre renforcent l’idée que les politiques monétaires vont continuer à se normaliser.
Pour conclure, les marchés se sont bien comportés au premier semestre, mais la baisse des anticipations d’inflation doit être surveillée, alors que les principales banques centrales continuent à normaliser leurs politiques monétaires.
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