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Alors que se tient la Cop21 à Paris, les investisseurs plébiscitent les « obligations vertes ».

03 décembre 2015

La Rédaction

Au moment où s’ouvrait la Conférence internationale sur le climat à Paris le 30 novembre 2015, le groupe EDF annonçait avoir procédé à l’émission de Green Bonds sur les marchés. D’un montant de 1,25 milliards de dollars, ces « obligations vertes » serviront à financer des projets d’énergie renouvelable dans l’éolien terrestre et le photovoltaïque.

Les Green Bonds ont le vent en poupe

L’énergéticien français est loin d’être un cas isolé. Unibail-Rodamco, Engie, Paprec, Schneider Electric…  la liste des entreprises ayant choisi d’émettre des Green Bonds s’allonge. Utilisées à partir de 2006 principalement par des institutions internationales (Banque mondiale, Banque européenne d’investissement …), ces « obligations vertes » suscitent désormais un engouement très marqué de la part de grands groupes en quête de nouveaux financements. Ces derniers ne rencontrent guère de difficultés pour élargir ainsi leur base d’investisseurs, notamment les gestionnaires de fonds ISR (Investissement Socialement Responsable). D’autant que le rendement moyen de cette classe d’actifs est comparable aux obligations classiques. Résultat, même s’il s’agit encore d’un marché de « niche », la croissance des Green Bonds est exponentielle avec des émissions qui sont passées de 4,5 milliards de dollars en 2012 à 37 milliards en 2014.

Financer des projets positifs pour l’environnement

De quoi s’agit-il exactement ? Une Green Bond est destinée à financer des projets ayant un impact positif et significatif sur l’environnement. Que ce soit pour limiter le réchauffement climatique, économiser les ressources, réduire la pollution ou favoriser la biodiversité. Encore un exemple de « greenwashing » ? Pour l’émetteur, la dette « propre » est certes un moyen de « verdir » son image de marque dans une période où les effets du dérèglement climatique commencent à inquiéter les opinions publiques. L’entreprise montre qu’elle joue un rôle actif pour préserver l’équilibre de notre planète. C’est aussi un bon outil de communication interne pour renforcer la cohésion des troupes autour d’un projet à finalité verte, un thème très fédérateur. Mais un certain nombre de contraintes imposées aux émetteurs conduit à une grande transparence dans l’utilisation de l’argent. Chaque projet doit faire l’objet d’un fléchage précis sur l’emploi des fonds, accompagné d’un engagement de reporting régulier.

Encadrer les Green Bonds

Depuis janvier 2014, il existe en effet une sorte de code de bonne conduite international (Green Bonds Principles) lancé conjointement par quatre banques. Y sont édictés de grands principes destinés à distinguer ce qui est « vert » de ce qui ne l’est pas. L’entreprise émettrice de Green Bonds doit ainsi conduire une politique RSE crédible et garantir aux investisseurs un reporting de qualité avec des indicateurs d’impact détaillés. Un cadre indispensable pour que ces obligations vertes ne soient pas qu’un effet de mode passager. Mais tout laisse à penser qu’elles vont s’installer durablement dans le paysage financier.

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