Trouver des sources de revenu
Trouver du rendement lorsque les taux d’intérêt sont proches de zéro et dans un environnement de faible inflation constitue un défi pour les investisseurs. De nombreuses classes d’actifs tendent à être surévaluées, limitant les perspectives de rendement pour le long terme.
Le premier défi consiste à trouver des sociétés qui non seulement servent un rendement attrayant, mais offrent également une certaine visibilité sur leurs flux de trésorerie et qui disposent de bilans solides. Les sociétés qui disposent d’un avantage concurrentiel significatif (« narrow moat » ou « wide moat » selon la terminologie Morningstar) permettent de limiter son univers d’investissement aux cas les plus « solides ».
Le second défi consiste pour l’investisseur prudent à acquérir ces titres avec une marge de sûreté suffisante et de les conserver en valeurs de fond de portefeuille. Généralement, ces opportunités surviennent lorsque les marchés sont stressés, comme c’est le cas en ce moment. Le regain de volatilité des marchés doit toujours être considéré comme une source d’opportunités plutôt que comme une augmentation des risques.
Investir avec une optique de long terme
La composante « capital financier » à laquelle nous nous attachons plus particulièrement ici s’inscrit nécessairement dans le long terme. L’avenir étant par définition incertain, l’investisseur devrait surtout avoir à l’esprit la recherche d’un rendement raisonnable et surtout l’absolue nécessité de préserver son capital.
Rares sont les gérants qui s’inscrivent dans une telle logique, mais ceux qui le font, à l’image de Warren Buffett et d’autres gérants disciples de Benjamin Graham, cherchent systématiquement à acquérir des titres de qualité avec une décote suffisante qui les prémunit de leur incapacité à prévoir l’avenir.
Cette approche peut s’appliquer aux actions, mais également aux obligations et à d’autres classes d’actifs. On peut également y accoler un filtre de rendement.
Organiser sa gestion financière
L’investisseur, déjà retraité ou encore actif, devrait réfléchir à une bonne organisation de sa gestion financière. Cela peut passer par la mise en place d’une pyramide, qui lui permettra de définir ses priorités et d’allouer de manière la plus efficace possible temps et ressources à la gestion de ses finances personnelles.
Parmi les éléments importants auxquels tout investisseur devrait réfléchir figurent des notions centrales comme la définition d’objectifs financiers, la fixation d’un taux d’épargne, l’allocation d’actifs, la sélection de produits financiers, sans faire l’économie d’une réflexion sur la fiscalité.
Gérer vos finances requiert de définir avant tout vos objectifs financiers de court/moyen et long terme. Plutôt que de partir sur l’idée vague d’accumuler un patrimoine, prenez un peu de recul et essayez de réfléchir à ce que vous souhaitez accomplir, quand vous aurez besoin d’argent.
Quantifier vos objectifs devrait vous permettre de voir que tout n’est peut-être pas réalisable et qu’il vaut mieux le savoir le plus tôt possible pour définir vos priorités. Chaque objectif aura son propre objectif de temps, lequel à son tour déterminera le type d’investissements à détenir.
Le choix d’un taux d’épargne est également important, tout comme la définition d’un taux de dépense. Des outils permettant d’établir et de suivre un budget existent, qui vous assureront le suivi et le respect de votre taux d’épargne.
L’allocation d’actifs va déterminer la proportion d’actions, d’obligations, de monétaire dans le patrimoine d’un ménage. Ces actifs constitueront votre cœur de portefeuille, auxquels, si vous avez le temps et les compétences, vous pourrez ajouter des actifs de diversification (marchés émergents, voire matières premières ou gestion alternative pour les plus téméraires…).
Un portefeuille constitué essentiellement de liquidités et d’obligations de court terme fluctuera peu, ce qui peut assurer une certaine tranquillité d’esprit. Mais au fil des ans, sa performance sera bien médiocre par rapport à un portefeuille qui contient une part d’actions.
La définition exacte d’une allocation dépendra des conseils prodigués par votre conseiller financier. Elle dépendra aussi du secteur d’activité auquel vous appartenez (un fonctionnaire peut théoriquement se permettre de prendre plus de risques qu’une personne dont les revenus peuvent fluctuer ou sont saisonniers).
À cela s’ajoutent certaines règles de base bien connues. Dans une perspective de très long terme, débuter avec des actions de sociétés de grande qualité, puis faire évoluer l’allocation vers des titres plus sûrs au fur et à mesure que vous commencerez à avoir besoin de retirer des liquidités.