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Tout le monde parle du Cac 40 comme d’une référence boursière facile à appréhender. Mais cet indice a une vie...

07 octobre 2016

Michel Lemosof

L’analyse de Ricol Lasteyrie Corporate Finance (membre du réseau EY) sur le Cac 40 porte sur dix ans. Fin 2006, l’indice se situait à 5 542 points et, fin 2015, à 4 637 points, soit une baisse de 16 % (sans les dividendes, qui ont tout de même représenté 380 milliards d’euros dans la période). Rappelons que son niveau d’origine, début 1988, était de 1 000 points. La capitalisation boursière de la référence parisienne, elle, n’a pas baissé : 1 243 millions contre 1 231 millions d ‘euros.

Entre 2006 et 2015, le chiffre d’affaires cumulé du Cac 40 a progressé de 2 % par an, pour atteindre 1 232 millions d’euros. Fortement impactés par la crise et, depuis cinq ans, par les dépréciations d’actifs, les résultats des entreprises de l’indice sont passés en dix ans de 91 millions à 55 millions d’euros, soit un recul de 40 %. Dans le même temps, la part de l’Europe dans l’indice est tombée de 73 % à 55 %. Quant au rapport capitalisation boursière sur actif net comptable, il se situait fin 2015 à 1,4 fois, contre 2 fois dix ans plus tôt. L’endettement net est au plus bas niveau depuis dix ans (25 % contre 49 %). Six sociétés sont même en situation de trésorerie nette positive : Accor, Airbus Group, Peugeot, Renault, Technip et Vivendi.

La nouvelle économie en retrait

« Les sociétés ont profité de la baisse des taux d’intérêt pour augmenter leur endettement brut, en ayant recours de manière croissante au marché obligataire, et préservé leur trésor de guerre, gage de réactivité pour de futures opérations, explique Alban Eyssette, associé de Ricol Lasteyrie CF. Sur dix ans, les capitaux propres se sont renforcés de près de 270 milliards d’euros grâce aux résultats mis en réserve, mais aussi aux augmentations de capital. »

Dans la décennie écoulée, il y a eu sept sorties et autant d’entrées. Il n’y a aujourd’hui que cinq sociétés de la « nouvelle économie » (Capgemini, Nokia, Orange, Publicis Groupe et Vivendi), ce qui peut paraître très peu, même en ajoutant une partie de Bouygues (conglomérat). La composition de l’indice en termes de secteurs montre un poids prépondérant de l’industrie et du BTP. Par ailleurs, le Cac 40 comprend quatre valeurs étrangères : ArcelorMittal, Airbus Group, LafargeHolcim et Nokia.

« L’évolution de l’indice a été marquée par deux grands effets sectoriels qui ont joué sur sa composition et sa performance, fait observer Sonia Bonnet-Bernard, associée gérante chez Ricol Lasteyrie CF. L’effet power (- 78 %) est représenté par la baisse de valorisation des industries régulées, la fusion GDF-Suez et la sortie d’EDF. L’effet crise financière (- 28 %) traduit les chutes de valorisation des acteurs du secteur financier (malgré les augmentations de capital réalisées) et la sortie de Dexia. »
 

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