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Marchés haussiers, marchés baissiers : quel est le comportement des investisseurs sur les marchés depuis 2008 ?

23 avril 2015

Morningstar

L’évolution des marchés depuis cinq ans est particulièrement riche d’enseignements quant à la performance comparée des styles de gestion value et growth. Depuis le début de la crise financière, les investisseurs ne savent plus trop à quel saint se vouer… Leurs investissements sont en grande partie guidés par les nouvelles d’ordre macroéconomique voire politique. En période de marché baissier (risk off) : les valeurs refuge

Ainsi, pendant la crise, lorsque les investisseurs ont craint que la faillite d’une banque ou d’un État ne se traduise en pertes durables en capital, ils ont adopté une attitude risk-off, avec pour conséquence la recherche de valeurs refuge : or, bons du Trésor américain, Bund, franc suisse ou yen.

Pourquoi ? Parce qu’il est largement admis qu’en période de marché baissier, ces actifs ne perdent pas de valeur voire qu’ils peuvent en gagner : leur statut de valeur refuge attirant justement des capitaux dans l’anticipation de difficultés à venir.

Ainsi, l'or n’a-t-il pas atteint un plus haut historique en septembre 2011, lorsque certains investisseurs envisageaient l’éclatement de la zone euro ? De nouveau, le rendement à dix ans des obligations américaines n’a-t-il pas atteint un plus bas de 1,4 % (reflet de la forte demande pour cette signature) en juillet 2012, peu avant que Mario Draghi, patron de la Banque centrale européenne, ne s’engage à faire tout ce qui était en son pouvoir pour sauver l’euro.

2012, le retour des investisseurs vers des actifs risqués

À l’inverse, lorsque les espoirs de reprise économique reprennent le dessus, les allocations de portefeuille repassent en mode risk-on. profitant temporairement aux actifs risques : actions, crédit de catégorie investissement ou spéculative, matières premières.

Ainsi, depuis 2012 et le fameux « whatever it takes » de Mario Draghi, le sentiment des investisseurs est devenu plus positif et leurs positions ont été plus constructives.

Ce renversement de perception des investisseurs ne s’est pas produit de manière linéaire. Il s’est fait par à-coups, sur fond de volatilité, dès qu’un point faible apparaissait : la crise chypriote, les élections italiennes, les inquiétudes sur la croissance chinoise, la volatilité des places émergentes après l’annonce par la réserve fédérale américaine (Fed) de son intention de réduire ses achats d’actifs.

Il n’empêche. La Bourse est dans sa deuxième année de croissance à deux chiffres. On observe un début de rotation des obligations vers les actions même si ce mouvement reste très timide en Europe.

Enfin, le marché semble montrer une faculté de rebond qu’on n’avait pas observé depuis longtemps. En 2010, en 2011 voire en début 2012, les mêmes événements auraient provoqué des mouvements beaucoup plus violents sur les marchés.

Certains investisseurs pourraient même penser que les marchés sont devenus complaisants et qu’ils ne prennent pas vraiment la mesure de l’environnement économique actuel.

Retour aux fondamentaux : la quête de la valeur

La rechute de la zone euro en récession en 2012 et la baisse des rendements obligataires à des plus bas historiques ont remis au goût du jour la thématique des valeurs de croissance offrant de la visibilité sur leurs cash-flows futurs donc sur leur capacité à verser un dividende régulier et pérenne.

Ces actions aux caractéristiques obligataires (bond-like equity) ont été particulièrement prisées jusqu’à l’été 2013. Lorsque Ben Bernanke, patron de la Fed, a déclaré en mai que la banque centrale américaine pourrait commencer à retirer ses liquidités si l’économie américaine se rétablissait, avec une diminution plus rapide du chômage, on a observé un mouvement de bascule avec de multiples facettes.

Face à la remontée des taux que la Fed a déclenchée (le dix ans américain remontant en quelques mois de 1,6 %-1,7 % à près de 3 %), les investisseurs ont retrouvé une alternative dans l’univers obligataire et ont commencé à sortir de la thématique « croissance ».

Ils ont alors commencé à s’intéresser de nouveau aux valeurs décotées (value). Sur fond de reprise de l’économie européenne - qui enregistrait son premier trimestre de croissance positive au deuxième trimestre 2013 - , les investisseurs se sont de nouveau intéressés aux valeurs cycliques et financières.

Dans le même temps, les investisseurs internationaux ont commencé à réinvestir en Europe tout en délaissant assez brutalement les actions émergentes.

Début septembre, on apprenait que les fonds de pension américains avaient investi 65 milliards de dollars sur les places de marchés européennes participant largement à la hausse de la Bourse.

De l’avis de nombreux gérants de portefeuilles, ce mouvement semble encore loin d’être terminé. Les actions européennes sont relativement meilleur marché que les actions américaines ou japonaises lesquelles ont bien progressé (Wall Street a signé cette année de nouveaux records historiques).

Mais si la hausse des marchés s’appuyait jusqu’ici sur l’espoir de la reprise, la poursuite de la revalorisation des Bourses en Europe dépendra surtout des publications de résultats. Après avoir longtemps été pilotée par la macroéconomie et les déclarations des dirigeants politiques, la Bourse opère cette année un retour aux fondamentaux.

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