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Avec la gestion collective, les épargnants ont à leur disposition des milliers de possibilités proposées par plusieurs centaines de sociétés.

23 mai 2016

Michel Lemosof

Avec la gestion collective, les épargnants ont de la chance ! Ils ont à leur disposition des milliers de possibilités proposées par plusieurs centaines de sociétés. Il convient néanmoins de souligner que le domaine est si vaste que l’on peut s’y perdre, sans compter que beaucoup de supports ne sont pas ou sont très peu accessibles aux particuliers. Nous avons choisi trois thématiques (dividendes, convertibles, performance absolue) illustrées chacune par un fonds a priori attrayant.

La recherche de rendement est devenue un impératif

Comme de plus en plus d’emprunts d’Etat ont désormais des rendements négatifs, que le monétaire ne rapporte plus rien et que les contrats d’assurance-vie en euros voient leur rentabilité s’émousser année après année, les investisseurs cherchent des sources de rendement qui soient à la fois pérennes et suffisamment élevées. Tocqueville Dividende fait partie des rares fonds qui jouent pleinement la carte de la rémunération de l’actionnaire (qui inclut les rachats d’un pourcentage de leurs propres actions par les émetteurs). Si le souscripteur a le choix entre le régime de la distribution (part D) et celui de la capitalisation (part C), le portefeuille est le même. Le fonds est éligible au PEA. Pour son gérant, Michel Saugné, les sociétés qui augmentent régulièrement leurs dividendes – et non pas celles qui versent les dividendes apparents les plus généreux – doivent être privilégiées.

Tocqueville Dividende est investi en Europe au sens large : zone euro, Royaume-Uni, pays nordiques, Suisse. Les deux tiers de l’actif se composent de grandes valeurs (plus de 10 milliards d’euros de capitalisation boursière). Michel Saugné combine différents profils de titres : value, cycliques, défensifs, croissance. Il apprécie tout spécialement ceux qu’il appelle les « aristocrates du dividende ». Aux Etats-Unis, il s’agit des sociétés qui ont augmenté sans interruption leurs dividendes depuis plus de vingt ans. Selon les critères de sélection appliqués, une progression du dividende pendant plus de dix ans suffit, en Europe, à intégrer l’aristocratie du rendement.

« Les sociétés qui font croître leurs dividendes ont un fort positionnement sectoriel et concurrentiel, précise le professionnel. Elles réussissent à se développer en finançant leurs besoins d’investissement. Elles parviennent à surmonter les crises économiques, financières ou boursières. Leurs managements font preuve d’une vraie discipline dans la conduite des affaires. Ce sont des sociétés de qualité, très solides, qui ont leur place en fond de portefeuille. Cela dit, celles qui ont fait croître leurs dividendes depuis moins de dix ans m’intéressent également. Ainsi le fonds se partage-t-il entre ces deux catégories. »

L’an dernier, le rendement du portefeuille a été de 4 %. Pour le porteur, grâce à la transformation en revenu d’une fraction des plus-values, le rendement a été de 5 %. Exemples de titres en portefeuille : le suisse Roche Holding (vingt-huit années consécutives d’augmentation du coupon !), le belge Kinepolis Group, le suédois Com Hem Holding, l’allemand Allianz, les britanniques Rio Tinto, British American Tobacco et Imperial Brands, ainsi que les français Stef et Seb.

Obligations convertibles : le bon compromis

Le fonds Ecofi Convertibles Euro est l’un des plus anciens de sa catégorie : son origine remonte à 1984. C’est aussi l’un des plus performants, avec une moyenne annualisée de + 4,6 % sur les cinq dernières années, par exemple. Pour beaucoup de spécialistes, les obligations convertibles présentent le meilleur couple rendement/risque. Sur longue période, les performances de ces titres hybrides se comparent favorablement à celles des actions, mais avec une volatilité de deux à trois fois inférieure ! Ils allient protection obligataire et exposition aux actions. En raison de leur convexité, ils progressent plus quand les actions montent qu’ils ne se replient quand les actions reculent. En moyenne, ils répercutent les deux tiers de la hausse et seulement un tiers de la baisse.

Les fonds d’obligations convertibles sont, par construction, des fonds diversifiés. Plusieurs éléments entrent en jeu : taux d’intérêt, marges de crédit, volatilité des marchés, performances des actions… Le travail du gérant consiste à prendre en charge l’allocation et le choix des valeurs, en positionnant le curseur selon les configurations de marché. Il faut avoir une vue positive sur les actions (le moteur principal) pour aller aujourd’hui vers les fonds convertibles.

« Il peut y avoir de moins bonnes années, admet Olivier Guillou, directeur de la gestion taux et diversifiée chez Ecofi Investissements, responsable d’Ecofi Convertibles Euro. Ce fut le cas en 2008, notamment, en raison d’un violent choc de marché. Toutefois, dans la durée, ces fonds multifacettes s’adressent à une clientèle assez large. En outre, souligne-t-il, nous apportons un soutien à l’économie réelle : au-delà du produit analysé sous l’angle de ses caractéristiques, l’obligation convertible est un outil de financement, en particulier pour la croissance des entreprises de taille moyenne. Nous panachons les différentes familles de convertibles (obligations, actions, mixte, haut rendement) et avons très peu recours aux convertibles synthétiques. »

Les caractéristiques techniques et contractuelles, à l’émission, des emprunts convertibles leur confèrent une véritable capacité de performance. A chaque période du cycle économique, il est possible d’opter pour un profil obligataire ou pour un profil action, voire d’unir ces deux profils. L’exposition aux actions d’Ecofi Convertibles Euro était récemment de 35 %.

Parmi la cinquantaine de lignes que rassemble le portefeuille figurent, par exemple, les allemands Drillisch, Leg Immobilien et Deutsche Wohnen, ainsi que les français Ingenico Group, Orpea et Pierre et Vacances.

Performance absolue : un rêve à portée de main

Gagner quand les marchés montent et ne pas perdre quand les marchés baissent, c’est le rêve de tout investisseur. C’est également l’objectif de la gestion alternative. Celle-ci est née aux Etats-Unis… en 1949. A l’époque, Alfred Winslow Jones achetait les valeurs qui lui paraissaient les plus prometteuses (pour les vendre ultérieurement plus cher, avec une plus-value) et vendait à découvert les valeurs qui lui semblaient les moins bien orientées (pour les acheter ensuite moins cher, avec un gain). Les résultats ont été au rendez-vous. Aujourd’hui, la gestion alternative met en œuvre des stratégies qui peuvent être beaucoup plus sophistiquées. Décorrélée des évolutions des actifs traditionnels, elle améliore le rapport performance/volatilité, en intervenant sur un grand nombre de marchés. Avec 3.200 milliards de dollars, elle représente 5 % du total des encours mondiaux.

Les Etats-Unis dominent de la tête et des épaules, avec une part de marché de 71 % (fondations, fonds de pension…), devant le Royaume-Uni (15 %). La France (family offices, gestion de fortune…) n’a encore que 1 % des encours globaux de gestion alternative, mais la croissance y est relativement forte. Selon une étude de la Deutsche Bank, un investisseur sur deux a l’intention de faire entrer une ou plusieurs stratégies quantitatives dans son allocation en 2016. Si, jusqu’ici, elle s’adressait principalement aux investisseurs institutionnels, la gestion alternative pourrait bien se démocratiser. Créé en novembre dernier, le fonds Echiquier QME, qui s’adresse à tout le monde, devrait apporter sa pierre à l’édifice. Notons que le minimum de souscription est de 100 €.

« Les futures sont des contrats qui permettent d’acheter ou de vendre une quantité déterminée d’un actif sous-jacent (actions, taux, devises…), à une date prédéterminée, à un prix convenu à l’avance, expliquent Ludovic Berthe et Alexis Grutter, anciens de HDF Finance, gérants d’Echiquier QME Global et d’Echiquier QME. Ils offrent une exposition linéaire aux sous-jacents. Nous intervenons sur des instruments liquides cotés en continu sur des marchés organisés et réglementés. Il n’y a pas de risque de contrepartie. Les prix sont transparents. Les frais de transaction sont faibles. Le segment de la gestion quantitative, auquel nous nous intéressons, représente plus de 300 milliards de dollars dans le monde. A La Financière de l’Echiquier, nous sommes passés du stade expérimental à la montée en production. »

La gestion systématique d’Echiquier QME (quantitative multi-edge) s’appuie sur des algorithmes, un terme très à la mode dans la finance. Le portefeuille marie deux stratégies complémentaires (suivi de tendance et sources de rendement indépendantes du momentum). Il mélange plus de soixante contrats à terme répartis en quatre classes d’actifs : indices actions, obligations d’Etat, taux d’intérêt, devises. S’il obtenait une performance annualisée comprise entre 10 % et 15 % au-delà de trois ans, avec une volatilité annuelle moyenne inférieure à 10 %, le fonds aurait parfaitement rempli sa mission.

 

Attention ! Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Avant d’investir, consultez le Mémento de l’investisseur en Bourse.

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