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Les valeurs de croissance ont souvent été plébiscitées, au détriment des valeurs boursièrement décotées. Mais la plupart des professionnels devraient revisiter leurs positions dans le contexte actuel.

24 juillet 2020

Michel Lemosof

Depuis une dizaine d’années, les valeurs de croissance ont été plébiscitées, au détriment des valeurs boursièrement décotées. Comme les résultats des entreprises 2020 pourraient être sujets à caution, la plupart des professionnels devraient revisiter leurs positions. Comment profiter du rééquilibrage.

La cote des actions se divise en parties, par pays, secteur, taille des émetteurs, volume de transactions et style : croissance (growth) et décote boursière (value). En mars dernier, le rapport cours/bénéfice estimé pour 2021 des actions growth était deux fois plus élevé que celui des actions value.

« Cet écart de valorisation, précise dans une analyse l’hebdomadaire Le Revenu, s’est rapproché du sommet atteint en l’an 2000. »

Sur les vingt-cinq premières semaines de 2020, alors que l’ensemble des actions européennes abandonnait 12,9 %, l’indice MSCI Europe Growth a seulement cédé 3,9 %, tandis que l’indice MSCI Europe Value, lui, a perdu 22 % ! Sur dix ans, en rythme annualisé, le différentiel entre la growth et la value atteint 6,8 points par an : + 6,5 % contre – 0,3 %.

Afin de bénéficier d’un rattrapage de la value, il convient de s’intéresser à des titres cotant sous leur valeur intrinsèque et ayant récemment aggravé leur retard : Valeo ou ArcelorMittal, par exemple. Certaines actions maltraitées, souvent des valeurs cycliques (plus sensibles à la conjoncture), comme Air France, Renault, Total ou Bouygues, restent difficiles à manier. Opter pour un fonds géographiquement et sectoriellement diversifié permet d’atténuer le risque.

Une période favorable aux valeurs décotées

L’approche value, à l’honneur de 2000 à 2007, se focalise sur les sociétés sous-évaluées. Ses adeptes s’appuient sur le principe du retour à la moyenne et attendent l’élément déclencheur d’une revalorisation (changement managérial ou nouveau plan stratégique…).

Marc Renaud, président de Mandarine Gestion, a dernièrement déclaré au magazine Gestion de Fortune : « Il y a des investisseurs qui veulent acheter de la value. Ce n’est pas parce que ce style n’a pas été à la mode ces dernières années qu’il faut leur proposer autre chose. Les relances budgétaires colossales décidées dans un contexte de taux d’intérêt extrêmement bas pourraient encore favoriser les valeurs de croissance, sauf retour de l’inflation, mais je m’accroche à ce que je sais faire : évaluer les vrais prix des sociétés cotées. »

Quelques fonds pour miser sur un retour en grâce de la value : DNCA Value Europe, DPAM Capital B - Equities EMU Behavioral Value, Métropole Euro SRI, Tocqueville Value Europe, Mandarine Valeur ou Cobas International (que gère Francisco García Paramés, fondateur de la Value School, à Madrid).

« Les périodes caractérisées par une surestimation des risques de récession et de fortes incertitudes politiques, soulignent DNCA Investments dans une étude, constituent de bons points d’entrée sur les valeurs value. »

Sans délaisser la growth, il devient judicieux de leur accorder une place plus importante dans un portefeuille.

Crédit photo : Getty Images

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