Alors que la rémunération passe à 3 % pour le livret A et que les contrats d’assurance-vie en euros les plus rémunérateurs procurent un rendement légèrement supérieur à 2 %, les épargnants souhaitent trouver des solutions de placement pour couvrir au moins l’inflation, laquelle s’est élevée en glissement annuel sur un an, à fin décembre 2022, à 9,2 % en zone euro et à 5,9 % en France.
Traditionnellement, rendement rime avec obligations, mais il y a bien longtemps que les actions rapportent davantage. C’est encore le cas aujourd’hui pour beaucoup d’entre elles. Même si, désormais, le rendement de l’emprunt tricolore à 10 ans excède 2,4 % et que celui du Cac 40 s’inscrit à 2,2 %.
Dans son Point mensuel de janvier, Alexandre Hezez, stratégiste du groupe Richelieu, le confirme : « Les investisseurs vont être à la recherche de rendement, qu’il soit au niveau des dividendes actions ou des intérêts obligataires. » Les actionnaires sont plutôt choyés. Selon les statistiques de Janus Henderson Investors, les porteurs du monde entier vont encaisser 1.560 milliards de dollars ! L’an dernier, les seules sociétés du Cac 40 ont distribué 56,5 milliards d’euros. Selon la Lettre Vernimmen, il faut ajouter à ce montant 23,7 milliards d’euros en rachats d’actions. « Avec ce millésime historique, font observer ses rédacteurs, c’est une hausse de 15,5 % par rapport au record établi un an plus tôt. »
C’est la régularité qui compte
Avec la variation du capital, les dividendes sont un élément clé de la rentabilité d’un portefeuille, d’autant plus important que le temps passe. En témoigne, hors dividendes et dividendes nets réinvestis, l’évolution du Cac 40 depuis l’origine (31 décembre 1987) : + 595 % et + 1.445 %. Soit en rythme annualisé + 5,86 % et + 8,16 %. La sélection « rendement » de l’hebdomadaire Investir – qui peut servir de référence – se compose aujourd’hui des dix valeurs suivantes : Pernod Ricard (2,4 % de rendement), Carrefour (3,7 %), Vinci (4 %), Sanofi (4 %), Veolia (4,7 %), Publicis Groupe (4,8 %), Axa (6,4 %), TF1 (6,4 %), TotalEnergies (6,6), et Orange (7,4 %). Le plus difficile est d’apprécier la pérennité d’un dividende. La foncière Unibail-Rodamco-Westfield, par exemple, a suspendu le sien pendant trois ans…
Parmi les bons fonds de rendement (dont les dividendes peuvent également être capitalisés) se trouvent Mandarine Equity Income (Code Isin : FR0010396382), NN (L) Euro High Dividend (LU0127786431), M&G Lux Global Dividend Fund (LU1670710075), Tocqueville Dividende ISR (FR0010546929), Quadrige Rendement France Midcaps (FR0011640986), DWS Top Dividend (LU0507265923), dont le rendement annuel est de 3,3 % depuis vingt ans pour la part de distribution, ou encore le tracker Amundi ETF MSCI EMU High Dividend (FR0010717090). « Les attentes de croissance des dividendes pour l’année fiscale 2022, de l’ordre de 10 %, écrit dans une note d’actualité Florian Allain, gérant chez Mandarine Gestion, nous semblent crédibles. » Les coupons ont de beaux jours devant eux !