En bref :
Un compte-titres permet d'accéder à une grande diversité de produits financiers.
Il est ouvert aux personnes physiques ou morales résidant fiscalement en France.
L'ouverture nécessite une pièce d'identité, un justificatif de domicile et un RIB.
La gestion peut se faire en toute autonomie ou être déléguée à un professionnel.
Les frais varient selon les établissements : ouverture, gestion, courtage.
Les titres sont généralement libellés en euros sur les marchés européens.
Le compte-titres peut servir à une stratégie d'épargne à moyen ou long terme.
Introduction au compte-titres ordinaire
Le compte-titres ordinaire est un support d’investissement flexible qui permet d’acheter et de détenir une large gamme de titres : actions, obligations, ETF (fonds indiciels cotés), OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières), etc. Contrairement au PEA (Plan d'Épargne en Actions), il n’impose pas de restrictions géographiques sur les actifs, ce qui facilite la diversification internationale.
Exemple fictif : un investisseur souhaite acheter des actions américaines, des obligations françaises et des ETF asiatiques. Le compte-titres permet de regrouper ces investissements sans contrainte de zone.
Les étapes pour ouvrir un compte-titres
La procédure d'ouverture comprend plusieurs étapes : choix de l’établissement, constitution du dossier, signature du contrat et validation. La plupart des démarches peuvent être effectuées en ligne. Le questionnaire investisseur fait partie intégrante du dossier. Il permet à l’établissement d’évaluer votre profil financier et vos connaissances en matière d’investissement afin de proposer des produits adaptés et de respecter les obligations réglementaires (connaissance du client, adéquation, lutte contre le blanchiment).
Exemple fictif : Martin choisit un courtier en ligne, fournit son passeport, un justificatif de domicile de moins de trois mois et son RIB. Son compte est activé sous trois jours ouvrés.
Choisir le bon établissement
Banques traditionnelles et courtiers en ligne proposent l’ouverture de comptes-titres. Le choix dépend de plusieurs critères : frais de courtage, frais de gestion, variété des produits disponibles, qualité du service client et ergonomie de la plateforme.
Exemple fictif : Léa privilégie un courtier en ligne avec des frais réduits et une interface mobile intuitive pour investir ponctuellement dans des ETF européens.
Documents et procédures nécessaires
Formulaire de demande d’ouverture signé.
Pièce d’identité valide (carte nationale d'identité ou passeport).
Justificatif de domicile de moins de trois mois.
Relevé d’identité bancaire (RIB).
La signature peut s’effectuer de manière électronique dans de nombreux établissements, accélérant le traitement du dossier.
Exemple fictif : Paul transmet ses documents numériquement et valide son ouverture de compte via une signature électronique sécurisée.
Comparaison des frais et services des courtiers
Banque A
Frais d'ouverture : Gratuit
Frais de gestion : 0,5 % par an
Produits disponibles : Actions, ETF
Courtier B
Frais d'ouverture : 20 €
Frais de gestion : 0,3 % par an
Produits disponibles : Actions, Obligations, OPCVM
Banque C
Frais d'ouverture : 50 €
Frais de gestion : 0,8 % par an
Produits disponibles : Actions, PEA
#Bon à savoir :
Les frais, bien qu'apparemment faibles, peuvent réduire significativement la performance nette du portefeuille sur le long terme.
Fiscalité et frais liés au compte-titres
Les plus-values et dividendes perçus via un compte-titres sont soumis au PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique) de 30 %, comprenant 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux (CSG, CRDS…).
Exemple fictif : un gain de 1 000 € sur une vente d’actions implique un prélèvement de 300 €, laissant 700 € nets.
Les moins-values peuvent être déduites des plus-values de même nature sur 10 ans.
Exemple fictif : une perte de 500 € subie en 2025 peut être utilisée pour réduire une plus-value de 800 € réalisée en 2026, ramenant l'assiette imposable à 300 €.
Outre la fiscalité, des frais de courtage, de garde et parfois d’abonnement peuvent s’ajouter. Il convient d’examiner attentivement ces coûts avant de commencer à investir.
Les options de gestion disponibles
Deux modes de gestion existent : libre ou sous mandat. En gestion libre, vous réalisez vous-même les arbitrages. En gestion sous mandat, un professionnel prend les décisions à votre place, selon un profil de risque prédéfini.
Exemple fictif : Sophie opte pour la gestion sous mandat avec un profil équilibré. Le gestionnaire ajuste son portefeuille entre actions et obligations en fonction des conditions de marché.
Fonctionnement du compte-espèces associé
Le compte-espèces est indissociable du compte-titres. Il sert de relais pour les mouvements de liquidités : encaissement de dividendes, vente d’actifs, paiement de frais ou réinvestissement.
Exemple fictif : après la vente de 10 actions pour 500 €, la somme est créditée sur le compte-espèces. Elle peut ensuite être utilisée pour acheter d’autres titres.
Transfert et clôture d’un compte-titres
Il est possible de transférer son compte vers un autre établissement. L'établissement repreneur se charge des démarches. La demande doit être initiée par le nouveau prestataire. Des frais peuvent s’appliquer, notamment pour les transferts de titres.
La clôture nécessite la liquidation des titres détenus. Attention, la vente peut engendrer des plus-values imposables. Un relevé de clôture est fourni au client au moment de la clôture du compte.
Exemple fictif : Claire décide de clôturer son compte après avoir vendu ses actions, générant une plus-value imposable de 2 000 €.
Gestion des portefeuilles et stratégies d’investissement
Une stratégie d’investissement repose sur la diversification, la définition d’un horizon de placement, et le suivi des performances. Des ajustements périodiques sont souvent nécessaires pour respecter les objectifs initiaux.
Exemple fictif : Julien répartit ses 10 000 € entre 5 ETF thématiques. Il rééquilibre chaque année en renforçant les secteurs en baisse.
#Bon à savoir :
Lissage des investissements dans le temps (versements mensuels) peut atténuer l’impact des fluctuations de marché. Exemple fictif : un versement de 200 € par mois pendant 5 ans avec un rendement annuel de 4 % permet de constituer un capital d’environ 13 300 €, dont près de 1 300 € d’intérêts.
Différences entre compte-titres et PEA
Le compte-titres n’impose ni plafond de versement ni restriction géographique. En revanche, il est fiscalisé dès le premier euro. Le PEA offre un cadre fiscal avantageux après cinq ans mais limite les investissements aux titres européens.
Exemple fictif : Antoine détient un PEA pour ses actions françaises et un compte-titres pour investir aux États-Unis.
Les risques d’un compte-titres
Les risques principaux sont liés à la volatilité des marchés. Une perte en capital est toujours possible. Les crises économiques ou événements géopolitiques peuvent affecter la valeur des actifs détenus.
Exemple fictif : en période de tension sur les marchés, la valeur du portefeuille d’Émilie chute de 12 % en trois mois. Elle décide de conserver ses titres dans une perspective de long terme.
Autres produits accessibles via un compte-titres
Outre les actions et obligations, il est possible d’accéder à d’autres supports comme les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) ou les OPCVM via un compte-titres. Ces produits peuvent offrir une diversification supplémentaire.
Exemple fictif : Maxime choisit d’allouer une partie de son compte-titres à une SCPI afin de s’exposer indirectement au marché immobilier tout en percevant des revenus trimestriels potentiels.