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Brillant chirurgien orthopédique à Annecy (74), Maurice, 66 ans, a pris sa retraite il y a un an. Comment a-t-il anticipé sa retraite ?

05 juin 2013

Maurice a pris sa retraite en 2012, après 40 ans de blocs opératoires en France et à l’étranger, service militaire compris. Marié, il a élevé trois enfants qui ont désormais 41, 32 et 29 ans. Aujourd’hui, il réside à Marseille et touche environ 4 600 euros net par mois.

Comment vous êtes-vous préparé pour votre retraite ?

Maurice : J’ai anticipé 3 ou 4 ans avant. La retraite, ça ne s’improvise pas. Sachant que mes revenus allaient chuter, à défaut d’avoir pu vendre mon cabinet de chirurgien, j’ai vendu ma résidence principale. Je vis désormais dans ma résidence secondaire. Sinon, j’ai un peu économisé tout au long de ma vie.

Malgré tout, c’est un gros choc de s’arrêter de travailler du jour au lendemain. En dehors du fait qu’on a du temps libre, financièrement et surtout socialement, c’est le jour et la nuit. Quand on passe sa vie à sauver des gens, à réparer des êtres humains, ne plus se sentir utile du jour au lendemain est un véritable crève-cœur. Néanmoins, aujourd’hui je suis bien dans mes pantoufles. J’ai réussi à conserver une très bonne qualité de vie mais c’est un peu lourd à gérer.

Quelle est votre perte de revenus ?

M. : C’est très difficile à estimer et pourtant il faut l’anticiper. Lorsqu’un médecin s’arrête, il sait qu’il touchera le même montant, chaque mois, versé par la CARMF (Caisse Autonome de Retraite des Médecins de France) et c’est tout. Moi j’étais libéral, donc ça tournait. En tant que chirurgien, on a de l’argent qui rentre tous les mois provenant des consultations et des opérations et en face de nombreuses dépenses, donc c’est très aléatoire. Pour être franc, on ne compte pas vraiment au centime près.

Quelles sont vos perspectives pour l’avenir ?

M. : Je me suis fais une petite pelote composée d’un PEA, d’un Livret développement durable et d’assurance-vie… J’essaie de donner un coup de main à mes enfants pour les aider à démarrer dans la vie. Sinon, j’ai conservé une petite activité car je suis aussi plongeur. J’avais anticipé, d’ailleurs, en passant il y a 3 ans un DIU (Diplôme Inter-Universitaires) de Médecin de plongée. Un an après, j’effectuais une première mission dans un village club de vacances isolé sur le plan sanitaire. Je suis payé au SMIC mais c’est une activité qui m’occupe et me valorise. Je suis prêt aussi à enfiler à nouveau ma blouse de chirurgien pour opérer gratuitement à l’étranger dans le cadre d’une mission humanitaire. Mais de tels projets semblent au point mort aujourd’hui au niveau des associations françaises.

A part ça, qui peut dire dans le contexte actuel ce que vont devenir les caisses de retraite. Ne vont-elles pas exploser en plein vol ?

On n’a aucune visibilité, c’est fou ! Il faut vraiment qu’un jeune médecin qui s’installe ait ça en tête. Moi, quand j’ai débuté il y a 40 ans, on ne savait pas ce que ça voulait dire le mot « retraite ». Les jeunes, au contraire, doivent anticiper. Déjà, parce qu’ils vont devoir certainement travailler très longtemps. Il faut donc qu’ils se fassent leur pelote très rapidement. Les jeunes doivent y penser dès maintenant. De toute façon, je ne vois pas comment ils pourraient ne pas l’avoir en tête, on ne parle plus que de ça !

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