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Après la baisse des taux d’intérêts de la BCE en septembre, quelles solutions s’offrent aux épargnants en quête d’une meilleure rémunération pour leurs liquidités

Jeudi 4 septembre, la BCE a une nouvelle fois abaissé son principal taux directeur ramené de 0,15 % à 0,05 %. Ce dernier atteint ainsi son plus bas niveau historique. Dans ce contexte de taux extrêmement bas, de nombreux épargnants s’interrogent : comment placer ses liquidités alors que le taux de rémunération du livret A a été abaissé à 1 % le 1er août dernier, pour atteindre lui aussi un plus bas historique ?

Le livret A : un livret réglementé qui n’est pas sans atouts

Depuis le 1er août 2014 le taux de rémunération du livret A est de 1 %. C’est un plus bas historique depuis sa création en 1 818. Les épargnants ont anticipé cette annonce pour placer leurs liquidités : après des mois de mai et juin dans le rouge, juillet a été marqué par une augmentation de la décollecte.

Mais avant de partir en quête de solutions plus rémunératrices, l’épargnant doit garder en mémoire les avantages que le Livret continue à offrir. Les capitaux sont disponibles, l’épargne - plafond de 22 950 € hors capitalisation des intérêts - est liquide et sécurisée et les intérêts sont totalement défiscalisés. Cette défiscalisation peut s’avérer très intéressante notamment pour les foyers fiscaux dont la tranche marginale d’imposition est très élevée (41 % ou même 45 %).

Le livret de développement durable (LDD) - réservé aux majeurs - offre les mêmes conditions de rémunération pour un plafond de 12 000 euros. Mais d’autres solutions existent, qui permettent de ne limiter le recours aux livrets règlementés qu’à l’épargne de précaution.

Les super-livrets

Depuis plusieurs années, banques et organismes de crédit (notamment les banques en ligne) proposent des « super-livrets » : des offres temporaires promotionnelles à des taux de rémunération « boostés » qui peuvent s’avérer très attractifs et des taux de base bruts souvent supérieurs au taux du livret A. S’il existe des plafonds de versements à ces livrets, ils sont alors souvent très élevés : plusieurs millions d’euros.

Ces livrets sont donc une alternative. Mais le contribuable ne doit pas oublier d’évaluer l’impact du régime fiscal applicable aux intérêts.

Assujettis aux prélèvements sociaux, les intérêts sont soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR) depuis le 1er janvier 2013. Cette fiscalité peut s’avérer lourde pour ceux dont les revenus sont imposés dans les dernières tranches du barème. Il est toutefois possible d’opter lors de la déclaration des revenus pour une taxation forfaitaire au taux de 24 % si le foyer fiscal n’a pas encaissé dans l’année plus de 2000 euros d’intérêts et autres produits éligibles à cette option (coupons obligataires par exemple). Attention donc à ne pas dépasser ce seuil si vous souhaitez profiter de ce régime favorable.

L’attrait du Plan Épargne Logement (PEL)

D’autres placements comme le PEL sont devenus très compétitifs. Si vous n’avez pas besoin de votre épargne pendant au moins deux ans, il vous permettra de la rémunérer au taux de 2,11 % nets (de prélèvements sociaux) soit plus du double que le livret A.

À l’origine, le PEL devait permettre à l’épargnant de se constituer un apport destiné à une acquisition immobilière. Aujourd’hui, il est surtout envisagé comme un placement sans risque permettant de bénéficier de certains avantages. Seul bémol, le manque de souplesse du PEL.

Avec un plafond à 61 200 €, beaucoup plus élevé que celui du livret A, son taux de rémunération est actuellement de 2,50 % brut et surtout il reste fixé à l’ouverture pour toute la durée du Plan.

Enfin les produits sont exonérés d’impôt sur le revenu pendant les douze premières années mais assujettis aux prélèvements sociaux de 15,5 %.

Quelles sont les principales contraintes du PEL ? Vous devez verser un minimum d'épargne annuel de 540 euros et conserver votre PEL pendant au moins deux ans pour bénéficier du taux garanti. En cas de clôture - parfaitement autorisée - avant ce délai, votre rémunération sera alors très inférieure puisque recalculée au taux (égal à 2/3 de celui du livret A) du Compte Épargne Logement (CEL) en vigueur à la date de la clôture.

Enfin, sachez qu'il existe des rumeurs persistantes qui pourraient annoncer une prochaine réforme du PEL.

Une alternative donc, mais si l’en en évalue bien les contraintes.

Les fonds euros de l’assurance-vie

À condition de respecter quelques règles et de prendre certaines précautions, les fonds euros des contrats d’assurance-vie sont également une alternative pour un placement de relativement courte durée, même si leur rémunération, en baisse régulière, devrait continuer à s’éroder.

Recourir aux fonds euros pour quelques mois est d’autant plus à privilégier que le contrat a huit ans d’ancienneté : le versement effectué bénéficiera lors du retrait d’une fiscalité très attrayante. Jusqu’à 4 600 € d’intérêts pour une personne seule, et 9 200 € pour un couple marié, les intérêts ne sont soumis qu’aux prélèvements sociaux de 15.5 %. Au-delà, ils sont imposés selon le barème progressif de l’IR avec la possibilité d’un prélèvement forfaitaire libératoire au taux de 7.5 %.

Quelques précautions à prendre :

  • vérifier auprès de son assureur la modalité de calcul de la rémunération du fonds euros en cas de retrait en cours d’année,
  • vérifier que vos versements ne supportent pas ou très peu de droits d'entrée (contrats en ligne) qui entameraient sérieusement la rentabilité.

Si votre contrat n’a pas huit ans, vous pouvez toujours effectuer une simulation de l’imposition. Rappelez-vous qu’en cas de retrait partiel, seuls sont imposés les intérêts de la somme rachetée dont il convient de calculer la proportion sur les primes versées.

Il peut donc être pertinent de recourir aux fonds euros de l’assurance-vie pour placer une somme pour une durée d’un an ou deux par exemple.

Les comptes à terme

Le principe du compte à terme est simple : votre argent est bloqué pendant une période déterminée et rémunéré à un taux connu à l’avance, en fonction de cette durée.

Aujourd’hui, dans un contexte de taux bas, les rendements actuels proposés sont souvent peu attrayants. De plus comme pour les livrets bancaires, le taux annoncé est brut et les intérêts soumis à la même fiscalité : prélèvements sociaux de 15.5 % et impôt sur le revenu selon le barème progressif avec possibilité d’opter pour une taxation à 24 % si le montant des produits éligibles perçu par le foyer fiscal n’excède pas 2 000 euros.

À noter qu'à l'instar des « super-livrets », les taux et les plafonds varient d’un établissement à l’autre. Il convient donc de vérifier les propositions de taux et de faire marcher la concurrence…

 

Les sicav monétaires à la peine

Déjà depuis plusieurs années le niveau actuel extrêmement bas des taux d’intérêts pénalise le rendement des Sicav monétaires Euro qui ne protègent plus les épargnants de l’inflation.

À noter que la sicav monétaire avait un avantage sur ses concurrents pour les placements de durée extrêmement courte : la valeur liquidative est quotidienne alors que le livret voit ses intérêts décomptés par quinzaine.

Si vous recherchez des placements à court terme et sécurisés, il est possible selon les cas d’utiliser un ou plusieurs de ces produits. Le choix dépendra des montants concernés et de votre horizon de placement. Mais la comparaison devra se faire à partir des rendements nets de toute fiscalité et non simplement des rendements bruts, qui peuvent la fausser.

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