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23 avril 2015

Michel Lemosof

Selon les experts de Dexia AM, « le marché des actions possède un potentiel considérable de croissance ». Ce que confirmeraient la normalisation économique et le retour aux valorisations de la période 2003-2007. « La dynamique économique est plus importante que les statistiques, assure Koen Maes, responsable de la stratégie d’allocation d’actifs. Un rétablissement limité peut déjà apporter un solide support au marché. »

Le soutien des banques centrales

La souplesse de la politique monétaire des banques centrales – ainsi que l’illustre la cohérence entre le gonflement du bilan de la Réserve fédérale américaine et l’évolution de l’indice S&P 500 – est bien perçue. « Cette politique monétaire va être maintenue au cours des trimestres à venir, déclare Nadège Dufossé, stratégiste allocation d’actifs du gestionnaire. Tabler sur une hausse sensible des taux est encore prématuré. Le niveau de chômage est encore trop élevé et l’inflation se maintient à un niveau relativement modeste. » Les marchés d’actions devraient donc bénéficier encore du soutien des banques centrales. Si la recherche de rendement plaide en faveur des valeurs aux généreux dividendes, les investisseurs ne semblent pas pour autant disposés à passer franchement des obligations aux actions, certains pour des raisons réglementaires (exigence de fonds propres), d’autres pour des raisons psychologiques (aversion au risque).

Enfin, les entreprises, qui ont pour la plupart d’entre elles beaucoup diminué leur endettement et dont les marges opérationnelles sont souvent élevées, notamment aux Etats-Unis, sont en général en bonne santé. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que la vision stratégique de Dexia AM soit positive à l’égard des actions. Et ce, d’autant plus qu’une embellie économique en zone euro – qui est actuellement sa région favorite – offrirait un « support supplémentaire ». Par ailleurs, le Japon est préféré aux marchés émergents. Et, dans le domaine obligataire, le gestionnaire est négatif envers les titres américains, continue trouver le haut rendement intéressant et redevient favorable aux titres de créances issus des pays émergents.

Chez Baring AM, les actions paraissent aussi la classe d’actifs la plus appropriée à ce stade du cycle économique. Toutefois, le gestionnaire se dit « prudent » sur l’Europe, comme sur les marchés émergents. A mi-exercice, il privilégie les actions américaines, britanniques et japonaises.

Une situation toujours fragile

« La reprise se poursuit doucement aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Japon, alors que l’activité continue de ralentir dans les pays émergents, indique Percival Stanion, le patron de Baring AM. En Europe, la situation reste fragile, même si l’on note une légère amélioration dans les pays du Nord et si le Sud inquiète moins. » Bien que Ben Bernanke ait réaffirmé que les taux courts resteraient proches de zéro jusqu’en 2015, le rendement des obligations d’Etat américaines a dernièrement bondi de 1 point de pourcentage. Quant à la décision de la Banque centrale de Chine d’encadrer l’activité des banques, cela a eu pour effet de propulser temporairement les taux à court terme à un pic de 28 % !

« Alors qu’il leur est de plus en plus difficile d’augmenter leurs exportations vers les pays développés, explique Percival Stanion, il apparaît que la demande intérieure, dans les pays émergents, n’est pas suffisamment puissante pour répondre aux attentes d’une population avide de voir progresser son niveau de vie. Les pays qui n’ont pas assez investi ou pas assez consolidé leurs réserves sont confrontés à des déficits courants qui doivent être financés par les flux étrangers. » Compte tenu de l’instabilité politique dans certains pays ou d’une éventuelle perte de confiance, un recul des capitaux étrangers ne peut cependant être exclu. Alors que les marchés sont volatiles et après les récents mouvements de vente, les positions en obligations d’Etat et en obligations indexées ont fait l’objet d’un rehaussement d’opinion (de la sous-pondération à la neutralité). Inversement, la circonspection est de mise pour les obligations privées bien notées, le haut rendement et la dette émergente : « Les perspectives dépendent de la situation politique, inquiétante dans de nombreux pays, ajoute le professionnel. Une crise ne saurait être exclue. »

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Implanté à Bruxelles, Luxembourg, Paris et Sydney, avec des équipes de vente en Europe, en Australie et au Moyen-Orient, Dexia Asset Management gère plus de 75 milliards d’euros répartis sur une large gamme de véhicules d’investissement : gestion traditionnelle, gestion alternative, investissement durable.

Baring Asset Management gère près de 50 milliards d’euros. La filiale de MassMutual Financial Group, est présente dans les principales places financières mondiales. Le gestionnaire propose une palette de produits diversifiés (actions et obligations), investis dans les marchés développés, les marchés émergents et les marchés frontières.

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