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Une très large part de la rentabilité d’un investissement financier provient de la combinaison entre les classes d’actifs et de leur évolution dans la duree

06 mai 2016

La sélection des titres ou des OPCVM à l’intérieur des classes d’actifs compte moins que les poids respectifs de celles-ci dans un portefeuille. Encore convient-il d’élaborer ou de choisir « la » bonne allocation.

À chacun sa recette

Si la gestion du couple rentabilité/risque et le contrôle de la volatilité s’obtiennent par la diversification, les professionnels peuvent avoir chacun leur recette. Pour les uns, il est indispensable de détenir en permanence 50 % d’actions et 50 % d’obligations.

Pour d’autres, rien n’étant figé, il faut tenter, en fonction des anticipations, de passer d’une catégorie de titres à une autre, d’une région du monde à une autre, d’un secteur d’activité à un autre, d’un style de gestion à un autre (croissance ou décote, par exemple) ou d’une thématique à une autre (dividendes élevés, vieillissement de la population…). Un exercice qui se révèle des plus difficiles, car les rebondissements financiers peuvent être nombreux, les investisseurs étant alors pris à contre-pied.

Troisième cas de figure : estimant que les grands marchés traditionnels finissent par se comporter de façon similaire, certains spécialistes cherchent, de leur côté, une décorrélation qui leur permette d’espérer obtenir une performance absolue qui soit toujours (ou le plus souvent) positive.

Il n’existe pas, loin s’en faut, qu’une seule façon de réaliser des allocations d’actifs. Au fil du temps, ces allocations se comparent à des références composites (panachages d’indices) qui, elles aussi, ne sont pas identiques.

Indiquons aussi qu’une règle ancienne qui veut que l’on prenne en considération l’âge de l’épargnant est encore parfois préconisée. Il suffirait de déduire votre âge de 100 pour connaître la proportion d’actions à laquelle vous pouvez être en théorie exposé. Ce précepte est censé protéger l’investisseur qui approche de la cessation d’activité, en le mettant à l’abri d’un retournement de marché dont il n’aurait plus le temps de compenser les effets négatifs. Par exemple, si vous avez 45 ans, vous pouvez posséder 55 % d’actions.

Approche patrimoniale

Pour aider les épargnants, les sociétés de gestion ont lancé des profils de portefeuilles collectifs, généralement au nombre de trois :

  • prudent (à dominante monétaire et obligataire, avec, par exemple, moins de 35 % d’actions),
  • modéré ou équilibré (monétaire et obligations, avec jusqu’à 65 % d’actions),
  • dynamique ou offensif (plus de 65 % d’actions).

Ces portefeuilles correspondent à divers types de tempéraments face au risque (aversion, neutralité, tolérance) ou à des horizons de placement : court, moyen ou long terme. Les gérants font varier l’exposition aux principales classes d’actifs dans des fourchettes d’investissement qui peuvent être prédéterminées. Depuis quelques années, la gestion flexible s’est beaucoup développée. Son succès repose sur la liberté dont disposent les gérants de capitaux pour compte de tiers. Selon les périodes et les perspectives de marché, un fonds flexible peut avoir 0 % ou 100 % d’actions, en passant par toutes les nuances intermédiaires.

Plus un actif rapporte, plus il est risqué. Inversement, le placement sans risque ne procure qu’un rendement faible. Il appartient aux professionnels à qui est éventuellement déléguée la gestion de ses économies de répartir convenablement les risques, de ne pas être trop timorés quand les marchés ne sont pas chers et de ne pas être trop téméraires quand les marchés sont chers. L’objectif est double : délivrer une performance de qualité, qui montrera que le risque pris a été récompensé et, surtout, préserver le capital investi, dans le cadre d’une approche patrimoniale. L’épargne étant de la consommation différée, il est important que le pouvoir d’achat « réel » (qui tient compte de l’érosion monétaire) ne diminue pas. L’allocation d’actifs est, en quelque sorte, le contraire de la spéculation.

Réduire la volatilité

S’il fallait en résumer le principe, l’allocation d’actifs consiste à équilibrer risque et rentabilité, dans le cadre d’une gestion directe, d’une gestion sous mandat ou d’une gestion collective, entre différentes classes d’actifs : emprunts d’État, obligations d’entreprises, actions (il en existe d’innombrables variétés à travers la planète), monétaire, devises, notamment. Et ce, en fonction d’un objectif de rendement, d’un degré de risque accepté et d’un horizon d’investissement, élément crucial souvent sous-estimé. Les diverses classes d’actifs obéissent à des cycles de hausse et de baisse différents. Leur combinaison au sein d’un ensemble en réduit le niveau de volatilité globale.

Bien que les crises financières puissent fausser les modèles d’optimisation, il est primordial d’examiner les comportements des classes d’actifs les unes par rapport aux autres, afin de répartir au mieux les risques. C’est ce que font les gérants des fonds de pension dans les pays où ceux-ci se sont développés. Qui aurait l’idée d’investir 100 milliards de dollars sur une seule classe d’actifs ?

« Dans les années quatre-vingt, explique un responsable de l’Association française du family office, l’allocation d’actifs était répartie à parts plus ou moins égales entre le France, l’Europe, les États-Unis et le reste du monde. Aujourd’hui, la tendance est à l’hyper-sélectivité avec des délais de réactivité de l’ordre de quelques mois. »

Démarche dynamique

Si elle est une nécessité, l’allocation d’actifs, personne ne le conteste, même si tout le monde ne l’a pas nécessairement en tête, est aussi le principal « moteur » de la performance des investissements à moyen et long terme. Cela dit, s’il faut essayer de tirer parti des phases de rentabilité normale ou élevée, il faut, bien entendu, éviter aussi les phases de rentabilité faible ou négative. Pour cela, mieux vaut ne pas être trop statique. Il est même recommandé d’adopter une démarche relativement dynamique, même en l’absence de capacité à évaluer avec précision les performances futures des actifs.

Dans un environnement de taux d’intérêt historiquement, après trente-cinq ans de baisse continue des rendements obligataires dans les pays développés, les investisseurs ne doivent pas s’attendre à des miracles. Il faut savoir que, jusqu’à présent, sur de longues périodes (dix ans et plus), l’espérance de rentabilité annualisée brute d’un portefeuille diversifié n’est, en moyenne, guère supérieure à 6 %. Le problème, c’est que les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures. Peut-être conviendrait-il alors d’être moins ambitieux, ne serait-ce que pour ne pas être déçu. Quoi qu’il en soit, grâce à l’expérience ou au bon sens, l’important est de se concentrer sur ce que l’on achète et à quel moment on le fait. L’allocation d’actifs doit également répondre à une logique de stock (éléments détenus) et à une logique de flux (éléments qui entrent dans le patrimoine et qui en sortent).

Une multitude de possibilités

Il est compliqué de réaliser soi-même une allocation d’actifs digne de ce nom, tant les classes d’actifs qu’il faudrait connaître et pouvoir pratiquer sont nombreuses : grandes valeurs américaines, petites valeurs européennes, actions japonaises, actions émergentes, dettes émergentes, obligations à haut rendement, emprunts d’État, obligations convertibles de la zone euro, liquidités, produits structurés, private equity (non-coté), infrastructures, immobilier, or et matières premières, gestion alternative. Signalons que certaines personnes fortunées pourront, en complément, s’intéresser aux objets d’art ou aux voitures de collection, au vin ou à la forêt…

Il est également possible de sélectionner soi-même plusieurs fonds « purs » et plusieurs trackers qui seraient autant de « briques » à utiliser pour construire une allocation appelée à évoluer ensuite selon les perspectives de marché. Mais le plus simple est d’opter pour un OPCVM diversifié flexible qui la réalisera et, en rééquilibrant régulièrement les anticipations de rentabilité, la fera évoluer pour vous au gré des fluctuations des prix des actifs.

À titre d’exemple, voici une ventilation de portefeuille publiée sur le site d’un gestionnaire :

  • 62,5 % d’actions (dont 57 % de valeurs européennes),
  • 14,5 % d’obligations internationales,
  • 9,4 % de stratégie « crédit »,
  • 7,2 % d’obligations convertibles
  • et 6,4 % de trésorerie court terme.

Les différences de composition d’un support à l’autre peuvent être très marquées, chaque gestionnaire ayant sa propre marque de fabrique.

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