Que faut-il savoir avant de prendre sa décision ?
Paiement en actions : en quoi cela consiste-t-il ?
Lors du détachement d’un dividende l’actionnaire peut se voir proposer par la société de réinvestir ses dividendes en actions nouvelles. Si l’option est connue sous le nom de « paiement du dividende en actions », le principe est le suivant : une distribution du dividende suivie d’une souscription d’actions nouvelles.
L’actionnaire doit choisir cette option avant une date fixée, sans quoi il sera payé en numéraire.
Opter pour le paiement en actions : quels avantages ?
L’option est à privilégier si l’on veut accroître son investissement en actions, notamment dans ce titre, en profitant d’un cours décoté : le cours proposé présente en effet une décote de 10 % - au maximum - par rapport au cours des vingt dernières séances de Bourse précédant la date de l'assemblée générale.
Autre avantage: cette souscription s’effectue sans frais d’achat (de courtage) sur les nouveaux titres.
Les modalités d’un réinvestissement
Le montant du dividende global auquel a droit l’actionnaire correspond rarement au réinvestissement d’un nombre entier d’actions. Il pourra donc souscrire soit le nombre d’actions immédiatement supérieur (si la société a prévu cette possibilité) en versant la différence en numéraire, soit le nombre d’actions immédiatement inférieur en recevant une soulte en numéraire.
Lors de l’option, vérifiez si le prix proposé est sensiblement supérieur au prix auquel vous pourriez acquérir les mêmes titres sur le marché. Bien sûr le cours de l’action fluctue et peut notamment varier à la baisse pendant la période qui s’écoule entre le jour de la réponse formulée par l’actionnaire et le jour de livraison de ses nouvelles actions…
Pas d’impact fiscal
Les dividendes sont imposés de façon identique qu’ils soient réinvestis en actions ou perçus en numéraire : leur montant brut est soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu après l’éventuel abattement de 40 %.
Rappel : dans tous les cas (hors PEA), le montant brut subit à la source un prélèvement total de 36,5 % (social de 15.5 % et fiscal de 21 % qui tiendra lieu d’acompte au titre de l’impôt sur le revenu).
Ce prélèvement explique le montant « important » de la soulte à verser lors de la souscription des titres dont le nombre est calculé sur le montant brut.
Bien sûr, comme il y a acquisition de nouveaux titres, le prix de revient fiscal des titres sera modifié selon la méthode du prix moyen pondéré.
Y a-t-il des inconvénients ?
Lorsque l’option est proposée, et quel que soit le choix de l’actionnaire, le délai entre le détachement du dividende et son paiement effectif pourra être de plusieurs semaines (mais doit être inférieur à trois mois).
Ensuite, l’actionnaire oublie souvent l’effet dilutif de ce dispositif : l’augmentation mécanique du nombre d’actions en circulation fait que le Bénéfice Net Par Action peut ensuite diminuer ou moins progresser.