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C’est en fonction des événements et de leur anticipation que les sociétés de gestion font évoluer leurs stratégies. Comment s’adaptent-elles aujourd’hui ?

08 juillet 2019

Michel Lemosof

C’est en fonction des événements et de leur anticipation que les sociétés de gestion font évoluer leurs stratégies. Comment s’adaptent-elles aujourd’hui face au ralentissement économique mondial, au conflit commercial sino-américain et au changement de discours des banquiers centraux ?

Comme beaucoup de professionnels, Serge Pizem, responsable de la gestion multi-asset chez Axa Investment Managers, a indiqué, lors d’une conférence de presse, avoir adopté une position prudente. « Nous pensons, explique-t-il, que les risques ont augmenté. » Chez CPR Asset Management, Cyrille Geneslay, gérant allocataire, déclare dans son Point vidéo de juin 2019, avoir adopté un biais prudent. Selon lui, la période est « peu propice à une prise de risque marquée ».

Frédéric Rollin, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM, a signalé, dans un point radio, que le taux de chômage est extrêmement bas aux Etats-Unis et que les salaires augmentent, ce qui va peser sur les marges des entreprises américaines.

« Les tensions commerciales, a écrit Jacques de Panisse Passis, président du directoire d’Optigestion, dans son Point de vue de juin 2019, affectent les volumes et relancent la compétition sur les prix. » Le professionnel estime que le temps est venu de réduire l’exposition au risque.

Déconnexion entre la réalité et les prix des actifs

Dans l’ensemble, les gérants font remarquer que le ralentissement économique est une réalité, que les prévisions de résultats des entreprises sont revues en baisse et que l’issue du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine reste incertaine. Dans une note de conjoncture, Alexandre Baradez, responsable analyses marchés chez IG France, apporte sa pierre à l’édifice de la morosité ambiante :

« Plusieurs indicateurs, notamment aux Etats-Unis (repli des commandes de biens durables, recul de la confiance des consommateurs, etc.), envoient des signaux inquiétants. Les chiffres macroéconomiques sont inférieurs aux attentes. Les marchés actions devraient corriger. »

Chez OFI AM, Jean-Marie Mercadal, directeur général délégué en charge des gestions, a déclaré dans sa lettre mensuelle Grand Angle :

« Il y a trop d’incertitudes actuellement, ce qui contraste avec la bonne tenue des marchés. Cette déconnexion entre la vraie vie et le prix des actifs commence à nous mettre mal à l’aise. »

Le scepticisme à l’ordre du jour

Compte tenu de l’importance des flux qui sont sortis des fonds actions depuis un an, de la sous-pondération des actions dans les portefeuilles diversifiés et du manque d’alternatives, le risque baissier des actions peut, toutefois, paraître à court-moyen terme limité, surtout si la Réserve fédérale américaine abaisse ses taux directeurs.

« Les marchés haussiers naissent dans le pessimisme, grandissent dans le scepticisme, mûrissent dans l’optimisme et meurent dans l’euphorie. »

Cette réflexion de Sir John Templeton, homme d’affaires américain, est toujours d’actualité ! Aujourd’hui, c’est une phase de scepticisme qui s’ouvre…

Crédit photo : Getty Images

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