En quoi consiste la diversification des placements ?
Diversifier son épargne, c’est choisir de placer son argent sur plusieurs supports, présentant chacun des intérêts différents :
- Livrets d’épargne réglementés (Livret A et LDDS) ;
- Livrets d’épargne ;
- Assurance-vie (supports en euros et supports en unités de compte) ;
- PEA.
Au sein même d’un portefeuille de placement en bourse, il est d’ailleurs recommandé de diversifier les supports. Chaque placement ayant ses propres temps forts et ses périodes de repli, les associer est le meilleur moyen de s’assurer d’allier sécurité et performance pour vos investissements.
Diversifier son épargne pour limiter les risques liés à la volatilité des marchés
Quelqu’un qui, à travers les époques, saurait systématiquement passer, au bon moment, d’un pays à l’autre ou d’un secteur d’activité à l’autre, d’un support de placement à l’autre ou d’une valeur à l’autre pourrait, en théorie, se passer d’appliquer le principe de base de la diversification. En effet, cette personne serait toujours positionnée sur le segment de marché le plus performant ! Or, l’expérience enseigne que cela n’est pas possible, et ce d’autant moins que certains événements, notamment géopolitiques, qui peuvent être dévastateurs pour les marchés, sont imprévisibles. En revanche, combiner différentes solutions entre elles, en termes de risque et d’horizon de placement, a une forte probabilité de porter ses fruits dans la durée.
Identifier ses objectifs d’investissement
Une bonne stratégie d’investissement se construit toujours en réfléchissant aux objectifs de l’investisseur. Souhaite-t-il financer un projet comme par exemple un achat immobilier ? A-t-il pour objectif de mettre de l’argent de côté pour assurer l’avenir de ses enfants ? Veut-il se constituer un patrimoine pour préparer sa retraite ou anticiper sa succession ? Selon que l’objectif à atteindre se situe à court, moyen, ou long terme, et que l’on accepte une prise de risque ou pas, le choix des placements ne sera pas le même !
Dans un portefeuille de titres, par exemple, pour les spécialistes qui se sont penchés sur la question, ce qui compte, c’est moins les choix de valeurs une à une que l’allocation d’actifs dans son ensemble. Un alliage est plus robuste que chacune de ses composantes ! Cela dit, il y a tellement de possibilités qu’il ne serait pas judicieux d’en choisir un nombre trop important, ne serait-ce que pour éviter les doubles emplois. L’idéal est d’identifier ses objectifs et, ensuite, de ne pas retenir ce qui ne correspond pas à ses besoins ou ce que l’on ne comprend pas. Il convient donc d’avoir une idée précise de ce qui est prioritairement souhaité lorsqu’il s’agit de placer des capitaux : plus-values, revenus, performance absolue (gestion décorrélée des grandes tendances de marché), sécurité, tout cela en fonction du niveau de risque accepté. Il faut aussi regarder les frais et le régime fiscal en vigueur des différents placements qui s’offrent à vous.
Adapter le niveau de risque à la durée du placement
Pour réaliser une « bonne » allocation, il faut :
- partir du placement sans risque ou du court terme (livret A, livrets bancaires, comptes à terme, supports monétaires…) ;
- passer par des placements à moyen terme (fonds flexibles, fonds obligataires…) ;
- pour aller vers le long terme (actions, fonds actions…).
Plus l’horizon de placement est court, plus le risque de perte en capital doit être faible, voire inexistant. Il est possible d’opter pour une diversification en faisant une sélection de produits spécialisés ou en choisissant un produit diversifié « clé en main » dans lequel, en outre, la volatilité est mieux contrôlée.
Exemples de répartition selon les objectifs d’investissement :
- un jeune adulte souhaite investir pour se constituer un capital en vue de l’achat de son premier bien immobilier ;
- des parents souhaitent mettre en place une épargne pour leurs enfants ;
- un trentenaire souhaite préparer sa retraite dès maintenant ;
- un retraité prépare sa succession.
Aucune solution n’étant exclusive, un épargnant avisé détiendra des produits de court terme (même s’il les garde longtemps, ce qui est d’ailleurs souvent le cas), des produits de moyen terme et des produits de long terme, principalement au travers d’enveloppes fiscales telles que le plan d’épargne en actions (PEA ou PEA-PME) et l’assurance-vie (sans oublier, le cas échéant, l’épargne salariale). La diversification financière sera d’autant plus solide qu’elle sera à la fois répartie sur plusieurs types de supports et évolutive.