C’est quoi, le private equity ?

D’après une étude France Invest et EY, le capital-investissement affiche des performances robustes, 14,2 % nets par an sur 10 ans selon une mesure effectuée à fin 2022. Si les rendements sont légèrement en baisse du fait d’un repli des entreprises de la tech, ils n’en restent pas mois appréciables. Mais au fait, de quoi parle-t-on ? 

Le private equity : définition 

Le private equity consiste à investir dans le capital de sociétés non cotées à différentes périodes de leur développement. L’objectif est d’investir sur le moyen terme et de dégager, à la fin de l’investissement, une plus-value de cession. 

Quelles sont les différentes catégories de private equity ? 

Il existe plusieurs catégories d’investissements en private equity : 

• L’investissement en direct, de type business angel. Le ticket d’entrée peut néanmoins être relativement élevé et peu accessible pour les investisseurs particuliers.

• L’investissement via des fonds spécialisés. Il existe ainsi différents types de fonds, qui ouvrent droit, sous conditions, à des avantages fiscaux. Il s’agit des Fonds Commun de Placement à Risque (FCPR), des Fonds Professionnels de Capital Investissement (FPCI), des Fonds Commun de Placement dans l'Innovation (FCPI), ou encore des Fonds d'Investissement de Proximité (FIP).

• L’investissement à travers des plateformes en ligne spécialisées. On parle ainsi de crowdequity ou d’equity crowdfunfing, par analogie avec le financement participatif que peuvent notamment pratiquer les particuliers ou les associations. 

Quels sont les risques du private equity ? 

Le private equity peut s’avérer très performant et présente l’avantage, très souvent, de financer les petites et moyennes entreprises qui assurent la vitalité du tissu économique local. France Invest, l’association qui fédère les acteurs du capital-investissement en France, estime ainsi avoir accompagné 9 300 entreprises (dont 77 % de PME), représentant plus de 280 000 emplois créés en cinq ans. 

Pour autant, du point de vue de l’investisseur particulier, le private equity n’est pas sans risque :

• Tout d’abord, l’argent investi est bloqué pendant une certaine durée. Selon les cas, la période de blocage peut aller jusqu’à 12 ans. Or, vous pouvez tout à fait avoir besoin de retirer vos fonds en vue de financer un projet personnel pendant cette période. 

• Ensuite, le private equity présente un risque de perte en capital. L’entreprise financée peut connaitre des difficultés qui peuvent aller jusqu’à la liquidation. Dans ce cas, le capital investi est perdu. 

• Enfin, la performance estimée au départ n’est pas forcément au rendez-vous. La conjoncture économique – dont l’environnement de taux d’intérêt – peut varier fortement entre le moment où l’argent est investi et celui où il est retiré.

S’il peut être vertueux et créateur de valeur, l’investissement en private equity doit donc être manié avec précaution.