« Le rendement des obligations d’entreprises reste attrayant », entretien avec Grégoire Kounowski

Dans un contexte incertain, les épargnants se demandent quelle conduite tenir. Grégoire Kounowski, conseiller en stratégie d’investissement chez Norman K., analyse la situation et livre ses conclusions.
Quelles réflexions l’évolution des actions vous inspire-t-elle ?
L’année dernière, les marchés actions se sont dans l’ensemble bien comportés, avec une progression de l’indice MSCI Monde de 24,8 % en euro.
En fin d’exercice, Wall Street a tiré parti des annonces de Donald Trump sur la dérégulation, la baisse des impôts et l’augmentation des tarifs douaniers. Nous restons très investis aux Etats-Unis, qui sont plus que jamais le marché directeur de la planète, même si les niveaux de valorisation atteints par nombre de sociétés sont déraisonnables.
Nous avions réduit la voilure sur les actions européennes, dont les performances ont plutôt déçu, avant que des indices comme le Cac 40 ou le Dax allemand ne battent des records. Nous étions à l’écart de la Chine, plombée par l’immobilier…
Et s’agissant des obligations ?
Dans le domaine des taux d’intérêt, nous étions depuis 2023 extrêmement positifs sur l’investment grade [le haut du panier des évaluations des agences de notation]. Nous avons choisi des emprunts en dollar et en livre sterling. C’est encore notre plus forte conviction.
Si le rendement résiduel passait sous les 3 %, nous pourrions toutefois revoir notre stratégie.
A l’inverse, une éventuelle remontée des taux constituerait une opportunité pour ceux qui souhaiteraient se positionner. Contrairement à une idée répandue, le programme de la nouvelle administration américaine est plus récessionniste qu’inflationniste. Ce qui devrait favoriser la baisse des taux de la Réserve fédérale américaine.
Comment construiriez-vous aujourd’hui un portefeuille idéal ?
Tout dépend du client ! C’est-à-dire de son degré d’appétence au risque et de son horizon de placement. Pour un investisseur qui, après avoir pris des risques durant sa vie d’entrepreneur, a vendu sa boîte et qui dispose d’une importante surface financière, nous préconiserions 90 % d’obligations investment grade et 10 % d’obligations non cotées achetées en direct, de façon à générer du rendement. Certains estiment qu’une bonne allocation se répartit entre 60 % d’actions et 40 % d’obligations. Mais ce n’est pas un dogme ! Il faut tenir compte de l’environnement et des anticipations, les vôtres ou celles de professionnels à qui vous faites confiance.
Dans la poche obligataire, nous privilégierions les emprunts privés, cotés et non cotés, accessibles via différents fonds. Dans la poche actions, nous opterions principalement pour des ETF géographiquement spécialisés (Etats-Unis, Europe, Japon, Taïwan, Inde, Brésil…) et, dans une moindre mesure, pour des ETF thématiques (production d’électricité, industrie spatiale, cybersécurité, intelligence artificielle…), ainsi que pour une sélection de valeurs (Leonardo, Rheinmetall et Thales, dans la défense, et Air Liquide, LVMH, Applied Materials, Thermo Fisher ou Pfizer, par exemple). En diversification, détenir de l’or nous semble toujours judicieux. A chacun son approche !
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