Les derniers chiffres de l’épargne en France
Le taux d’épargne est toujours très élevé en France selon une enquête menée par la Fédération bancaire française (FBF). Voici ce qu’il faut en retenir.
Si vous ne deviez retenir que 2 infos:
👉 Après son pic de 2020, le taux d’épargne des Français est proche de retrouver ses plus hauts niveaux.
👉 La France est ainsi un des pays européens où on épargne le plus.
Remontée du taux d’épargne
C’est au second trimestre 2020 que le taux d’épargne des Français a atteint son plus haut niveau, à 26,1 %. Faute de pouvoir consommer autant qu’ils le désiraient pendant les confinements successifs, les épargnants n’avaient d’autres choix que de mettre de l’argent de côté.
Puis, entre réouverture de l’économie et retour de l’inflation, le taux d’épargne des Français s’est mis à refluer jusqu’à se rapprocher à son niveau d’avant Covid (15,2 % au quatrième trimestre 2019). Il s’est ensuite stabilisé autour de 17 % (17,7 % au troisième trimestre 2024).
La France championne d’Europe
Alors, le taux d’épargne des Français est-il si bas que cela en 2025 ? Pas forcément, si on adopte une perspective internationale. D’après la FBF, « la France fait partie des pays de la zone euro où le taux d’épargne est le plus élevé (Allemagne : 20,4 % ; Espagne : 14,2 % ; Italie : 12,0 %). »
Les livrets d’épargne demeurent les chouchous des épargnants français. « La collecte de décembre 2024 est exceptionnellement élevée, atteignant son plus haut niveau depuis 2009 pour le Livret A. Cette anomalie pourrait s’expliquer par une anticipation des épargnants souhaitant maximiser leurs dépôts avant la capitalisation annuelle des intérêts. », analysent les experts de la FBF.
Et ensuite ?
Pour autant, cette dynamique d’épargne pourraient s’essouffler compte tenu de la baisse du taux de rendement des principaux produits d’épargne réglementée. Pour rappel, le taux du livret A et du livret de développement durable et solidaire (LDDS) est passé de 3 % à 2,4 % au 1ᵉʳ février 2025. Et il pourrait continuer de reculer en août du fait du ralentissement de l’inflation.
Selon la FBF, l’accalmie sur le front de la hausse des prix pourrait également se traduire par une diminution de la propension des ménages français à épargner. L’épargne de précaution sert en effet en partie à se prémunir contre la perte de pouvoir d’achat. Lorsque celui-ci se reconstitue, on a alors tendance à moins épargner.
Restent que le livret A et le LDDS concentrent une part importante de l’épargne nationale. « Au total, l’encours sur les deux produits s’élève désormais à 603,1 milliards d’euros. », rappelle la FBF dans son analyse.
