Quel est le nouveau profil des investisseurs français ?

Une étude du Cercle de l’Epargne revient sur les évolutions du profil des investisseurs en France. Quelles sont les principales conclusions à retenir ? 

Des investisseurs plus souvent jeunes et masculins 

Les nouveaux investisseurs sont plus souvent des hommes (à 64 %) que des femmes. Toutefois, la proportion de femmes parmi les investisseurs a tendance à augmenter. Elles représentent ainsi 36 % des nouveaux investisseurs (contre 32 % pour l’ensemble des investisseurs). 

Le profil des nouveaux investisseurs est également plus jeune. « Les nouveaux investisseurs ont tendance à être plus jeunes que les investisseurs traditionnels, 56 % ont moins de 35 ans contre 21 % des investisseurs traditionnels, tandis que seulement 4 % ont 65 ans et plus contre 27 % des investisseurs traditionnels. », analyse l’étude.  

La région parisienne surreprésentée 

Lorsqu’on se penche sur l’origine géographique des investisseurs, on s’aperçoit que toutes les régions françaises ne sont pas logées à la même enseigne. 27 % des nouveaux investisseurs proviennent de la région parisienne. Pourtant, cette dernière ne pèse « que » 19 % de la population métropolitaine française. 

« Cette surreprésentation s’explique par la proportion importante de cadres supérieurs en région parisienne et par le niveau de revenus plus élevé. », estiment les auteurs de l’étude.  

Les différentes catégories sociales mieux représentées 

L’étude met également l’accent sur l’élargissement de l’investissement en bourse à toutes les catégories sociales. Les auteurs de l’étude parlent même de démocratisation de l’accès aux marchés financiers.  

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 19 % des nouveaux investisseurs sont des employés. 18 % sont des cadres. Et le nombre d’étudiants qui font le choix d’investir sur les marchés financiers est en progression. 

Si l’investissement boursier reste l’apanage des patrimoines les plus aisés, les choses bougent. « 8 % des nouveaux investisseurs vivent dans un foyer dont le revenu mensuel est inférieur à 1 500 euros et 18 % ont un revenu mensuel individuel inférieur à 1 500 euros », rappelle l’étude qui se fonde ici sur des données de l’OCDE. De plus, 16 % des nouveaux investisseurs déclarent vivre dans un foyer dont le patrimoine financier n’excède pas 10 000 euros. 

Comment investissent-ils ? 

L’assurance-vie et le plan d’épargne retraite (PER) font partie des produits privilégiés pour investir sur les marchés financiers. Les actions restent incontournables. Mais on assiste, dans le même temps, à la percée de nouveaux actifs : « Selon l’OCDE, 54 % des nouveaux investisseurs ont acquis des cryptoactifs. Le nombre important des jeunes parmi eux explique ce résultat. » Le financement participatif est également très apprécié. 

De façon plus générale, les nouveaux investisseurs sont moins marqués par une vision de long terme. Leur horizon de placement est plus court que la moyenne : « 8 % des nouveaux investisseurs investissent avec un horizon de moins de trois ans (contre 4 % des investisseurs traditionnels) et un quart ont un horizon de placement de trois à cinq ans (contre 10 % des investisseurs traditionnels). »