Qu’est-ce qui motive les entreprises à racheter leurs propres actions ?

En 2023, d’après le site Zonebourse, les rachats d’actions se sont envolés. « La proportion des rachats d'actions est plutôt élevée actuellement, mais elle l'a déjà été par le passé. La moyenne des vingt dernières années est de 79% dividendes / 21% rachats d'actions (la médiane est proche). En 2023, cette répartition était respectivement de 69% / 31%. », indique le site. 

Si 2023 n’est donc pas une année record à proprement parler, elle marque néanmoins un regain d’intérêt pour les rachats d’actions. 

En quoi consiste un rachat d’actions ? 

Souvent évoquée par les médias, cette opération n’est cependant pas toujours bien connue des investisseurs. Elle consiste, pour une entreprise cotée, à racheter sur le marché ses propres actions. L’entreprise peut alors décider d’annuler ces actions, ce qui entraine mécaniquement une diminution du capital social de l’entreprise. C’est donc l’inverse d’une augmentation de capital qui, comme son nom l’indique, a pour effet d’augmenter le capital social et possède un effet dilutif. 

Hausse des bénéfices par action 

Un rachat d’actions est généralement apprécié des investisseurs, et ce pour deux raisons : 

• En cas de diminution du capital social de l’entreprise, les bénéfices par action augmentent automatiquement. Cela signifie que la perspective de rendement est plus élevée pour l’investisseur. Les BPA (bénéfices par actions) étant également un indicateur très scruté par les investisseurs et observateurs des marchés financiers, une bonne tenue de ce dernier contribue par ailleurs à soutenir le cours de l’entreprise considérée. 

• Les rachats d’action témoignent de la bonne santé de l’entreprise et de la confiance des dirigeants dans la stratégie qu’ils déploient, à condition cependant que ces rachats ne se fassent pas au détriment de l’investissement.

Des rachats d’actions bientôt encadrés ? 

Alors, les rachats d’actions ne comportent-ils que des avantages ? Ce n’est pas toujours certains. Lorsqu’ils s’inscrivent dans une politique de redistribution aux actionnaires, certains considèrent que les salariés sont défavorisés.   

De plus, les rachats d’actions reflètent souvent la profitabilité des entreprises. Lorsque ces profits revêtent un caractère exceptionnel, certains sont tentés de proposer… un impôt exceptionnel. Certaines entreprises du secteur de l’énergie ont ainsi massivement tiré parti de la flambée des prix de l’énergie en 2023, dus en partie à des tensions géopolitiques. Ce sujet s’invite donc dans le débat politique.