Le dégrèvement de la taxe d'habitation, reste encore d'actualité cette année. Les contribuables les moins aisés en bénéficieront en priorité, grâce à une deuxième phase de réduction appliquée en 2019 après celle de 2018. L’exonération sera bien étendue à tous, mais décalée dans le temps. Elle devrait intervenir en plusieurs étapes d'ici à la fin du quinquennat.
Suppression de la taxe d’habitation : la deuxième étape en 2019
Le dégrèvement en vigueur de la taxe d’habitation est progressif : la 1ère étape de réduction de 30 % est intervenue en 2018. La 2ème étape porte la réduction totale à 65 % en 2019 avant que la taxe ne soit totalement supprimée, pour les contribuables éligibles, en 2020. En 2020, la réforme va ainsi permettre à environ 80 % des foyers d'être exonérés de la taxe d'habitation.
Pour rappel cette suppression s’applique à la résidence principale et la contribution à l'audiovisuel public (CAP) n'est pas incluse dans le dispositif.
Le dégrèvement, mis en place progressivement, est en fonction du revenu fiscal de référence du contribuable. En 2019, le dégrèvement continue et si votre revenu fiscal de référence de 2018 ne dépasse pas certains montants, vous bénéficierez ainsi :
- D’un dégrèvement total de 65 % ;
- Ou d'un dégrèvement dégressif, si le revenu fiscal dépasse légèrement les montants indiqués.
Pour en bénéficier en 2019, le montant fiscal de référence doit être inférieur à 27 432 € pour une part, majoré de 8 128 € pour les deux premières demi-parts et 6 096 € pour chaque demi-part supplémentaire à compter de la troisième.
Le dégrèvement est calculé en prenant en compte les taux votés par les collectivités. En pratique si la collectivité vote une hausse du taux de taxe d'habitation en 2019, seule la part de la taxe d'habitation calculée à partir du taux de 2017 fera l’objet du dégrèvement.
Confirmation d’une suppression pour tous
Conformément à l’engagement d’Emmanuel Macron, le ministre des comptes publics, Gérald Darmanin a confirmé début avril, que la taxe d’habitation ferait bien l’objet d’une suppression pour tous, mais avec un calendrier décalé dans le temps (2022) alors qu’à l’origine, il était question d'une suppression dès 2020.
De son côté Edouard Philippe évoquait dès le 17 mai, une suppression "en plusieurs fois", comme c’est en vigueur pour la suppression pour 80 % des redevables, qui a lieu en trois étapes. Cette suppression qui "se déploiera sur trois années" devrait finalement n’intervenir qu’à partir de 2021, pour une échéance 2023, à nouveau décalée dans le temps.
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