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06 novembre 2015

Caroline de Francqueville

L’Insee publie une étude sur le patrimoine des ménages français. Quelles catégories d’actifs détiennent-ils ? Quelle évolution la répartition de ces actifs a-t-elle connu récemment ? Quels placements privilégient-ils actuellement?

Le constat de l’INSEE est un repli des valeurs risquées au profit des produits sécurisés.

90 % des ménages ont un patrimoine financier

Début 2015 près de 94% des ménages possédaient un actif financier, un patrimoine financier, immobilier ou professionnel.

Dans le détail, 90,1% des ménages détiennent des produits financiers,  62,6 % disposent d’un bien immobilier et 15 % ont des actifs professionnels. Enfin 12,3 % des ménages possèdent les trois à la fois.

Si depuis 2010, la détention de patrimoine immobilier a très légèrement progressé (+ 0,9 point), celle du patrimoine financier est restée stable.

Si l’on considère les produits financiers, 7,1 % des ménages sont détenteurs de plusieurs produits comprenant au moins un livret d’épargne, un produit d’épargne-logement, des valeurs mobilières, et un produit d’épargne-retraite ou d’assurance-vie. À l’opposé, 10 % des ménages ne détiennent aucun de ces types de produits financiers.

Entre 2010 et 2015, les ménages ont continué à délaisser les valeurs mobilières au profit de placements financiers peu risqués.

Le Livret A toujours en tête des placements

Les livrets d’épargne (défiscalisés ou soumis à l’impôt) sont toujours les produits les plus fréquemment détenus par les ménages français puisque début 2015 près de 90 % des ménages en détenaient. Le leader incontesté reste le Livret A puisque début 2015, plus des trois quarts (75,8%) des ménages en sont détenteurs, contre 68,3% en 2010 et 57% en 2004.

Les épargnants peu attirés par des placements risqués, trouvent dans le Livret A un placement totalement sécurisé et non fiscalisé, et des taux de rémunération relativement élevés sur une partie de la période 2010/2015 (2,25% entre le 1er août 2011 et le 1er février 2013).

L’INSEE explique la désaffection pour le livret de développement durable (LDD) par le double relèvement du plafond du livret A intervenu en 2012 qui a atténué «  la nécessité de s’orienter vers des produits d’épargne complémentaires ».

L’étude note l’engouement des ménages jeunes pour le livret A : dans les ménages où la personne de référence* a moins de 40 ans, le taux de détention a plus fortement augmenté que pour la moyenne.

L’assurance vie reste un des placements préférés des Français

Après les livrets d’épargne, l’assurance-vie reste le placement financier privilégié des ménages attirés par son cadre fiscal privilégié et la possibilité de sécuriser leur épargne via les fonds en euros. 

Elle continue à séduire de plus en plus de Français, puisqu’ils sont 36,5 % (en France métropolitaine) à en détenir une contre 26,2% en 2004.

On note que depuis la crise financière de 2008 et malgré la baisse importante des rendements des fonds euros, «  les ménages semblent toujours privilégier la sécurité de leur placement plutôt que leur rendement  », souligne l'Insee. L’étude précise que 54 % des contrats multi-supports contiennent au plus un tiers d’investissements en actions.

La détention d’assurance-vie augmente avec l’âge. Chez les ménages dont la personne de référence a 60 ans ou plus, le taux de détention est le double (42%) du taux constaté chez les moins de 30 ans (21 %).

L’épargne-retraite est détenue par 14,4 % des ménages début 2015 et ce taux poursuit sa progression (+ 2,1 points par rapport à 2010). Le taux de détention des trois types de produits concernés pris séparément (l’épargne-retraite complémentaire volontaire et la sur-complémentaire, proposées par l’employeur, ainsi que le Plan d’épargne retraite populaire (PERP) reste toutefois faible car inférieur à 6 %.

Les valeurs mobilières perdent encore du terrain

Les valeurs mobilières ne cessent de perdre du terrain. Si en 2004, 25%  des ménages en détenaient, ce taux est tombé à 16,5% en 2015. On note que la baisse a plus été marquée sur la période 2004/2010 que sur la période 2010/2015.

Ce sont les crises financières et économiques qui ont « probablement conduit les ménages à délaisser les valeurs risquées », explique l’Insee.

En détail, moins de 10% des ménages détiennent un comptes-titres ordinaire et l’étude note que malgré ses avantages fiscaux, le PEA n’attire pas plus de ménages que les comptes-titres ordinaire.

Traditionnellement la détention des valeurs mobilières augmente avec le patrimoine et varie selon la catégorie socioprofessionnelle : les cadres (31,2%) et surtout les professions libérales (43,2%) en sont plus détenteurs que les catégories moins aisées.

Les ménages redécouvrent le PEL

Si les ménages ont fortement délaissé le Plan d’épargne logement (PEL) entre 2004 et 2010, sur la période 2010/2015, ils l’ont redécouvert. En effet 25,2% des ménages (majoritairement des ménages en couple) en détenaient un en 2015 contre 22,5% en 2010.

C’est l’attrait du taux de la rémunération fixé à 2,5% entre août 2003 et janvier 2015, plus élevé que les livrets défiscalisés qui a relancé l’intérêt du Plan d’épargne logement (PEL) comme produit d’épargne et pour les PEL ouverts à compter du 1er février 2015, le taux de rémunération est de 2%.

L’immobilier toujours très présent

Cela n’est pas une surprise si l’étude constate que l’immobilier conserve une place importante dans le patrimoine des ménages français. Début 2015, 62,7 % des ménages métropolitains étaient détenteurs d’un patrimoine immobilier, résidence principale ou autre logement.

En France il s’agit en priorité pour les ménages d’acquérir leur résidence principale : 58,9% sont ainsi propriétaires, un chiffre qui n'a cessé d'augmenter.

Par ailleurs, ils sont 18% à posséder  un bien immobilier autre que leur résidence principale (résidence secondaire, investissement locatif…). Ce taux est relativement constant depuis la fin des années 1990.

Si le fait de posséder un patrimoine immobilier augmente avec l’âge, depuis 2010, c’est chez les jeunes ménages que ce taux a le plus augmenté.

*La personne de référence du ménage est le principal apporteur de ressources ou, à défaut, l’actif le plus âgé du ménage (source INSEE).

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