Qui se marie et qui se pacse ? Qui est en union libre ? L’analyse de l’Insee des préférences des couples pour l’une de ces modalités de vie commune, s’est enrichie d’une donnée géographique. La répartition est faite à partir de l’âge et des caractéristiques sociodémographiques, mais aussi désormais en fonction du lieu de résidence. Où se marie-t-on ? Où se pacse-t-on ? L’étude met en évidence de fortes disparités départementales.
Qui sont les pacsés ?
Les personnes en couple et résidant dans le même logement peuvent se déclarer mariées, pacsées, ou en union libre. En 2016 -derniers chiffres connus- sur les 36,5 millions de personnes vivant en couple 7 % étaient pacsées, 21 % vivaient en union libre et 72 % étaient mariées.
Le PACS concerne les plus jeunes. Il est le plus répandu parmi les 26-35 ans où selon les âges ils sont entre 17 et 20 % des personnes vivant en couple, à avoir choisi ce mode de vie. Les personnes pacsées sont par ailleurs souvent plus diplômées que celles qui sont mariées.
Parmi les classes socioprofessionnelles, on constate que les cadres et les professions intermédiaires sont les plus enclins à se pacser, tandis qu’à l’opposé, les agriculteurs "sont ceux qui se pacsent le moins et se marient le plus", note l’étude. Ces couples vivent majoritairement dans des grandes villes où l’on constate un taux de couples mariés (66 %) très inférieur à la moyenne nationale de 72 %.
Enfin, seuls 2 % des personnes immigrées (nées étrangères à l’étranger et résidant en France) vivant en couple sont pacsées.
Où sont les pacsés ?
Une étude géographique permet d’observer des modalités d’union différentes d’un département à l’autre.
En premier lieu, le Pacs s’est peu développé dans les territoires d’Outre-Mer avec des chiffres très inférieurs à la moyenne : il touche 2 à 3 % des couples vivant en Martinique, en Guadeloupe ou à la Réunion.
A Paris, le taux de 9 %, contre une moyenne nationale de 7 %, s’explique par plusieurs caractéristiques sociodémographiques : on trouve dans la capitale des couples en moyenne jeunes et très diplômés.
C’est la même explication que donne l’étude pour expliquer des taux supérieurs à la moyenne, généralement constatés dans des villes étudiantes. Citons celles de l’Ouest comme Rennes et Nantes, mais aussi Clermont-Ferrand, Toulouse, Bordeaux, Lille et Lyon, où 10 % ou plus des couples sont pacsés.
À l’opposé dans des villes comme Saint-Etienne ou Nîmes, marquées par une population plus âgée et moins diplômée, le mariage gagne du terrain à 76 %.
En métropole on trouve dans plusieurs département un taux de PACS différents de la moyenne au-delà de leurs caractéristiques sociodémographiques. C’est le cas :
- de taux inférieurs à la moyenne comme en Corse, dans les DOM, ou encore dans la Seine-Saint-Denis,
- de taux supérieurs comme en Loire-Atlantique, Haute-Garonne ou Ille-et-Vilaine avec une part élevée de Pacs de 9 et 10 %.
Davantage d’unions libres dans les villes d’étudiants
Comme pour le PACS, l'union libre est aussi plus fréquente dans les grandes villes dites "étudiantes" au détriment du mariage.
Ainsi, dans les villes de plus de 100 000 habitants ou plus, qui concentrent une proportion élevée de jeunes, de cadres et de diplômés de l'enseignement supérieur, le mariage n'intéresse que 66 % des couples contre une moyenne de 72 %. Ainsi les villes de Rennes, Nantes, Toulouse, Bordeaux, Lille et Lyon, ou encore Clermont-Ferrand sont marquées par un taux de pacsés élevé, à plus de 10 %, et un taux à 26 % pour les couples en union libre.
Moselle, le Haut-Rhin et la Loire : plus de mariages que la moyenne
Ce sont plutôt dans des départements situés à l’Est de la France que le taux de couples mariés dépasse la moyenne nationale. Contre une moyenne nationale de 72 %, la Moselle, le Haut-Rhin et la Loire affichent des taux proches de 77 % de couples mariés.
Ensuite on trouve deux départements de la région parisienne : la Seine-Saint-Denis (75,4 %) et surtout des Yvelines (76,3 %).
Crédit photo : Bortnikau