Depuis quelques mois, la blockchain fait de plus en plus parler d’elle et ce n’est sans doute qu’un début. Considérée comme révolutionnaire, elle est surtout médiatisée pour être la technologie à l’origine de la création et de l’échange des cryptomonnaies.
La blockchain : définition d'une technologie méconnue
La blockchain ou "chaîne de blocs" (en français) s’apparente à un grand livre de comptes numérique dans lequel sont consignées toutes les transactions en ligne réalisées entre les utilisateurs. Ce système offre la possibilité d’échanger des monnaies virtuelles ou toute autre valeur en toute sécurité et de manière transparente sans aucun organisme de contrôle. Les transactions sont enregistrées chronologiquement par blocs et partagées simultanément sur l’ensemble des ordinateurs des utilisateurs d’une même blockchain. Contrairement à une base de données traditionnelle, elle est distribuée et partagée entre tous les membres du réseau. C’est-à-dire que chacun d’entre eux possède une copie de ce livre de compte mise à jour en permanence. Grâce à des techniques de chiffrement, les transactions sont infalsifiables et ne peuvent plus être modifiées après leur publication. Il existe des blockchains publiques ouvertes à tous et des blockchains privées à accès réservé.
Dans quels secteurs la blockchain se développe ?
Cette technologie ne concerne pas seulement les cryptomonnaies. Elle intéresse de nombreux secteurs comme la banque, l’assurance, la grande distribution, le transport de frets, etc. L’enseigne Carrefour a annoncé, par exemple, la mise en place d’une blockchain alimentaire permettant aux consommateurs d’accéder à la traçabilité de certains produits. Les banques observent évidemment le phénomène de près et estiment que cette technologie constitue une véritable opportunité pour diminuer les frais de transferts d’argent. Plus de 50 établissements bancaires du monde entier se sont ainsi regroupés au sein d’un consortium baptisé R3 dans le but de créer des solutions reposant sur des blockchains privées. Mais son potentiel ne s’arrête pas là. De récentes innovations permettent d’établir des "smart contracts" (contrats intelligents) basés sur le principe des blockchains. Ce type de contrat totalement autonome permet d’exécuter automatiquement des conditions définies à l’avance entre différents acteurs, sans qu’il soit nécessaire de faire appel à un intermédiaire (avocat, notaire…) pour les faire respecter. Les champs d’applications sont immenses.
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